Vingt-quatre jeunes ont été arrêtées dans le cadre des manifestations survenues mercredi dernier à Louga, à l’occasion de l’inauguration par le président de la République, Me Abdoulaye Wade, du Palais de justice. Ces manifestants, dont le responsable des Jeunesses socialistes, Cheikhou Omar Kassé, devaient être déférés hier dans la soirée, si l’on en croit les autorités policières du commissariat de Louga. Ils ont été interpellés au motif de menace à l’ordre public, surtout lors de l’intervention du chef de l’Etat.
Hier, les élèves de Louga étaient sortis dans la rue pour manifester en réclamant la libération de leur professeur, en l’occurrence le responsable des jeunes du Ps dans la capitale du Ndiambour.
Mais, ils se sont heurtés aux forces de l’ordre, notamment les éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi), qui ont même usé de grenades lacrymogènes pour les disperser. Ainsi, à l’issue de la manifestation, il y a eu quelques blessés légers.
Par contre, les élèves promettent de paralyser tout le système scolaire de Louga, si rien n’est fait pour la libération des prévenus.
Les responsables du Parti socialiste, parents et sympathisants étaient présents hier à l’hôtel de Police, demandant toujours une mesure de clémence pour la libération des jeunes.
Mais c’est sans compter avec la détermination des autorités judiciaires à déférer ces manifestants. Les autorités policières en étaient aux procédures pour les envoyer au Parquet. Ça devait être chose faite en fin de soirée. On apprend des mêmes sources que les responsables libéraux de Louga ont été convoqués hier à Dakar pour une explication de l’« échec de la manifestation ».
Du côté du Parti socialiste, on a déjà pris les dispositions pour la défense des prévenus. On annonce l’arrivée de trois avocats dont Me Jacques Baudin et Aïssata Tall Sall, tous anciens ministres, pour la défense des mis en cause.
Mme Aminata Mbengue Ndiaye du Ps a fustigé l’arrestation des manifestants. Car, selon la député socialiste, c’est le président de la République qui a autorisé les populations à manifester leur mécontentement en arborant des brassards rouges.
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