Si les Sénégalais ont vécu le calvaire des délestages monstres notés dernièrement, c’est pour une simple raison : la Senelec n’arrivait pas à payer les 10 milliards 800.000 Fcfa qu’elle devait à ses fournisseurs, faute de fonds. On savait que les Ics et les mairies font partie des mauvais payeurs. Ce qu’on ignorait, c’est que l’Etat lui aussi devait une facture de 11,9 milliards de Fcfa à la société dirigée par Samuel Sarr. C’est seulement hier qu’il a décidé de payer sa facture au plus tard vendredi prochain.
Pour une dette de 10 milliards 800.000 Fcfa qu’elle doit à ses fournisseurs (deux milliards huit cent mille à Gti ; deux milliards à Shell et 6 milliards à la Société africaine de raffinage), la Senelec a traversé le gouffre avant la décision prise par les autorités hier (voir par ailleurs). Ce qui a été à l’origine des délestages insoutenables connus dernièrement. Ce que l’on ne savait pas jusqu’ici, c’est que l’Etat fait partie des créanciers de la Senelec. C’est au total la somme de 11,9 milliards de Fcfa que l’Etat doit à la Senelec. Ce dernier, qui a traîné le pied jusque-là, a consenti à payer sa « facture » au plus tard vendredi prochain. Une vraie bouée de sauvetage pour la société dirigée par Samuel Sarr. Néanmoins, cette facture est exclusivement due par l’Etat. Elle ne concerne guère l’ardoise traînée par les mairies et les Industries Chimiques du Sénégal (Ics).
En effet, les Ics devaient 3 milliards 600 millions de Fcfa à la Senelec. Une somme qui a atteint les 4 milliards fin août. C’est seulement après que Samuel Sarr a délesté la cité des travailleurs des Ics que les autorités étatiques se sont engagées à résorber cette créance due par l’ex-fleuron national à raison de 500 millions de Fcfa par mois, à partir d’octobre prochain. C’est ce qui était ressorti d’une rencontre entre le directeur général de la Senelec et celui des Ics. Quant aux mairies, elles doivent 2 milliards 900.000 Fcfa à la Senelec, le plus grand créancier étant celle de Dakar qui affiche 900 millions sur le tableau de bord.
En tout cas, cette mesure prise par l’Etat de payer sa facture avant vendredi, prouve une volonté nette des autorités d’aider la Senelec à se relever. Car, si les Sénégalais ont vécu le calvaire des délestages les jours derniers, c’était tout simplement parce que la société dirigée par Samuel Sarr n’arrivait pas à payer ses fournisseurs à cause des nombreuses factures en souffrance.
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