Il est un excellent mathématicien, très bon analyste. Mbaye Diack a bien fait de quitter le marigot rose que les alligators ont envahi. C’est sans tourner autour du pot, qu’il parle de la fausse ou vraie candidature de landing Savané, de l’affaire des Dias, de la ville de Thiès qui n’est pas une chasse gardée de Idy, etc. un tête à tête riche…
Le boss de l’union des forces patriotiques émergentes connaît aussi bien les logarithmes, népériens, que la politique. Aujourd’hui, l’actualité tourne au tour de la fausse ou vraie candidature de Landing Savané. Mbaye Diack est catégorique. «Anf Jef est membre de la mouvance présidentielle, et membre fondateur de la Cap 21. A ma connaissance, leur formation n’a pas encore remis en cause son appartenance aux deux camps. Il se trouve qu’il y a un débat au sein de cette formation entre deux tendances. L’une veut sortir de la mouvance, donc de la Cap 21 ; et l’autre tendance veut rester dans la mouvance et dans la cap 21, tout en affirmant la souveraineté du parti, en commençant par accepter d’assurer tout le bilan de l’alternance».
Aucun candidat ne peut sortir gagnant d’un duel avec Wade
Mais également à envisager la possibilité pour Landing Savané de se présenter aux présidentielles. Le débat est en cours. Quelle tendance va remporter la bataille ? Les mois à venir nous édifieront. Aj est un parti souverain ; «ses instances sauront apprécier objectivement la situation pour prendre une décision qui va dans l’intérêt et de leur parti et de la Nation». Et Mbaye Diack sans détours d’asséner «personne ne peut remporter les élections devant Wade» mieux «aucun candidat ne peut sortir gagnant d’un duel avec Me Abdoulaye Wade». Mais souligne l’ex jallarbiste, «il peut se poser la question d’un positionnement pour l’après Wade».
A tous ceux qui s’agitent, le Thalès de la politique rappelle «l’après Wade est très lointain. Ce positionnement ne doit pas aveugler les gens. Car c’est une politique irresponsable. Wade est encore là et pour longtemps. En politique, on ne doit pas miser sur la fin de la vie de quelqu’un ou sur son incapacité, il faut d’abord que cela se constate. Pour le cas de Me Wade, je n’exclus pas qu’il puisse à la fin de son mandat actuel, briguer un autre mandat comme le veut la Constitution. D’après les textes, il a droit à deux mandats».
Sur un autre registre, Mbaye Diack a analysé l’affaire des Dias.
Jean Paul Dias a mal negocie son retour au Pds
«Dans une démocratie, la liberté d’expression est garantie par la constitution, les lois et règlements. Tout citoyen doit être conscient de cette liberté mais également il doit s’inscrire dans cette logique. On a la possibilité de critiquer mais en politique, les critiques doivent porter sur les programmes et sur la manière dont elles sont exécutées. Dans le débat politique, il faut éviter de personnaliser les problèmes. Et surtout de s’attaquer personnellement à des gens dans ce qu’ils ont de plus intime. Comme la vie privée ou familiale». Le leader de l’Ufpe est par ailleurs revenu sur le «long compagnonnage entre Wade et Dias». Cela remonte aux années 1991 à la permanence des libéraux. Ce jour là, Me Wade avait pris la décision d’entrer dans le gouvernement des verts. «J’étais pas d’accord sur cette idée, mais j’ai respecté sa décision. Ce jour là, jean Paul Dias était présent. Je me suis dit, celui là allait faire partie de l’attelage gouvernemental. Et c’est ainsi que Jean Paul Dias est devenu ministre de l’intégration. Ce sont des amis et des compagnons. Mais l’erreur de Dias, a été de ne pas avoir pu gérer son retour au Pds. Avec le problème de l’Ipres. Il était souvent tenté de parler d’une manière que la plupart des proches n’approuvent pas. Avec la situation actuelle, l’homme étant doté de raison, d’un côté comme de l’autre, cela ne me surprendrait pas que lorsque la tempête sera apaisée, on puisse avoir des retrouvailles. Même si cela ne devrait pas être, qu’au moins Dias aura compris qu’il faudra qu’il oriente ses propos dans une direction qu’il ne déprécie pas. Mais qui plutôt le réhabilite et le présente comme un homme respectable. Et capable demain d’assumer les plus hautes responsabilités, si le peuple est d’accord. Il n’ y a pas d’acharnement contre une famille. C’est un conflit qu’il faut dépasser dans l’intérêt de tous». Quant à ceux qui parlent de grâce, le mathématicien rétorque « le Président peut les gracier mais conformément à la loi. La grâce doit suivre une procédure bien déterminée. Il faudra d’abord la demander. Après déclenchement, il y a l’aboutissement et le Président prend la décision. Jean Paul Dias sera bientôt libre et pour son fils, c’est une peine privative de six mois. Le Président peut demander la procédure mais pour un accord d’amnistie, cela doit passer par l’assemblée nationale. Ce sont des lois ».
L’Etat arbitre selon ses priorites
Ces derniers jours, les indemnités des militaires sont sur toutes les lèvres ? «Compte tenu des sacrifices consentis par les agents de l’Etat de façon générale, il est normal que de temps en temps, qu’il y ait des indemnités de fonction, de logement, de représentation, etc. pour d’autres, c’est fait, aujourd’hui ce sont les militaires, demain pour tous les autres corps. Tout ne peut se faire en même temps, l’Etat arbitre selon ses priorités».
Les notes n’appartiennent pas aux enseignants mais aux eleves
L’année scolaire a été tel un tsunami. «Les enseignants avaient le droit de revendiquer pour améliorer leurs conditions d’existence. Cependant les actions revendicatives ne doivent pas remettre en cause l’avenir d’une partie de la nation, c'est-à-dire les enfants. Les notes détenues doivent être remises aux autorités car elles n’appartiennent pas aux enseignants mais aux élèves. Mais les enseignants sont libres de ne pas participer au conseil de classe».
Thies n’est pas une chasse gardee de Idrissa Seck
L’Ufpe tend ses filets dans toutes les zones, même Thiès. Mais est ce que la capitale du rail est une chasse gardée de Idrissa seck ?
«L’idée est fausse. C’était une chasse gardée à la fois du Pds et du Ps, de la Ld à l’époque où j’ y étais. Les jeux sont ouverts. Je suis convaincu que sous peu le Pds et ses alliés renforceront leurs relations, Thiès sera remportée par me Wade. Thiès appartient à Wade depuis le lion du Cayor. N’est ce pas qu’on fête toujours le 28 février à Thiès».
Le probleme des Ics sous les feux de la rampe
Mbaye Diack explique que des dates ont été arrêtées. Elles vont du 31 juillet au 30 septembre 2006. Ceci pour arrêter les comptes, , négocier la recapitalisation, et procéder à la conclusion du concordat. «Toutes ces échéances seront respectées. Chacun y trouve son intérêt. Surtout le gouvernement sénégalais qui ne ménagera aucun effort pour préserver l’unité industrielle que sont les Ics. Quant à la Senelec, elle a des difficultés de trésorerie. Mais cela ne doit pas empêcher de chercher des solutions négociées et avec les Ics et avec le gouvernement. Pour éviter une solution extrême : la disparition des Ics. Quand on arrête l’électricité, c’est l’unité chimique qui s’arrête. Et il sera difficile de procéder au redémarrage. Et il y a risque d’explosion des stocks d’ammoniac qui se trouvent dans les zones peuplées. Il n’est pas acceptable qu’on prive les Ics d’électricité. Le gouvernement fera tout pour que cette situation soit évitée».
Les enregistrements, style Djiby Ndiaye et Idrissa Seck
C’est une manière exécrable d’utiliser les nouvelles technologies de l’information et de la communication.
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