Me Doudou NDOYE sur l'augmentation du nombre des députés : ‘Elle permet une plus grande représentativité’

L'adoption par le Conseil des ministres du projet de loi portant augmentation du nombre des députés, ne dérange en rien l'Union pour la République (Upr), contrairement à certains partis de l'opposition. Son secrétaire général, Me Doudou Ndoye, candidat à l'élection présidentielle, l'a fait savoir, hier, en marge de sa conférence de presse, tenue à son siège.

Si l'Upr ne s'oppose pas au projet de loi, adopté en Conseil des ministres, portant augmentation du nombre des députés, c'est parce que, explique Me Doudou Ndoye, ‘elle permet une plus grande représentativité du peuple sénégalais qui a augmenté’. Toutefois, le leader de l'Upr invite les Sénégalais à choisir des députés de qualité, ‘nous n'avons que de mauvais députés, de quelque bord que ce soit’, estime l'avocat politicien.

Interpellé sur la décision prise par le Premier ministre, Macky Sall, d'interdire le nom du parti Rewmi d'Idrissa Seck, Doudou Ndoye indique d'avance qu'‘Idrissa Seck, Maky Sall et son gouvernement sont mes deux adversaires. Parce qu'étant comme moi candidat à l'élection présidentielle’. Et c'est pourquoi, le secrétaire général de l'Upr trouve ‘bien que les deux camps du Pds s'entre-déchirent’. Suffisant, dit-il, pour convaincre de ‘leur incapacité à gouverner le Sénégal avec des principes et un programme clair’. Et d'inviter les Sénégalais à arbitrer entre sa candidature et la leur.

En sa qualité de juriste, se disant soucieux de garantir le droit, le candidat de l'Upr à l'élection présidentielle explique que Rewmi n'est rien d'autre qu'un mot wolof. Et que ‘les langues nationales sont énumérées, le wolof n'en est ni la première ni la dernière’, commente Me Doudou Ndoye qui ne comprend pas l'argument du gouvernement consistant à dire que le mot ‘Rewmi’ est un patrimoine national confie le leader de l'Upr. ‘Et s'il l'avait utilisé en pular, en sérère ou en mandingue ?’, s'interroge à ce sujet Me Ndoye. Selon lui, la querelle autour du mot Rewmi est ‘une fausse et mauvaise querelle’. Pis, c'est ‘une querelle d'ignorant’, souligne l'avocat politicien. Car, la même logique voudrait, estime le secrétaire général de l'Upr, que le gouvernement interdise le site Rewmi.com au même titre que le parti de l'ancien Premier ministre Idrissa Seck. Et Me Ndoye de rappeler que ‘le site Rewmi.com avait décidé de porter plainte contre Idrissa Seck parce que, dit-il, le mot Rewmi lui appartenait. Mais, maintenant que le mot Rewmi n'appartient à personne, le site Rewmi.com doit disparaître’, a laissé entendre Me Doudou Ndoye.

D'ailleurs, la précipitation du gouvernement dans cette affaire de Rewmi est qualifie ‘d'affolement’ par le secrétaire général de l'Upr. Et de prodiguer ce conseil à l'endroit des tenants du pouvoir : ‘Quand on gouverne un pays, on doit être calme. Attendre que tout le monde parle avant de prendre position’. Cette précipitation du pouvoir est, selon le patron de l'Upr, une preuve supplémentaire que ‘ceux qui nous gouvernent sont incapables de diriger le Sénégal du 21e siècle’.

Par ailleurs, la récente convocation par la Dic des journalistes de Wal Fadjri et de la Rfm n'a pas laissé l'Upr indifférente. Sur la question, son leader invite le système en place à accepter la contradiction, car ‘une démocratie est un monde ouvert. Un monde de combat de l'esprit, de la pensée’, a dit Me Doudou Ndoye qui ajoute : ‘Il faut laisser la pensée s'exprimer’. ‘On n'a pas besoin de mettre des gens en prison pour les empêcher de faire ce qu'ils veulent et, surtout, quand ces derniers participent à la vie publique, comme c'est le cas des journalistes, des avocats, des hommes politiques...’, précise-t-il.