Me Ousmane Sèye : « Aucun ministre du gouvernement n’est plus compétent, plus expérimenté, plus utile que moi»

Membre actif du Parti Démocratique Sénégal, Me Ousmane Séye a assisté à tous les combats de ce parti jusqu’à son arrivée au pouvoir. Aujourd’hui, resté fidèle à Me Wade aux côtés de qui il s’est engagé pour la cause libérale, l’avocat politicien vient de mettre sur pied un mouvement politique dénommé «Convergence Citoyenne, Sentinelle bleue». Avec comme candidat Me Wade en 2012, l’avocat qui milite à Grand-Yoff déplore le fait que la section de cette localité qui a toujours été dans les grands combats politiques du Pds, soit laissée dépourvu de moyens pour reconquérir la commune perdue. Fustigeant le fait que des gens qui n’étaient pas mieux lotis que lui deviennent riches de part le jeu du pouvoir et de l’appareil de l’Etat, Me Ousmane Séye compte à travers son mouvement, restaurer les valeurs cardinales de la société sénégalaise société. Il crie haut et fort que son ambition politique, c’est de diriger le Sénégal après Me Wade, car dit-il, aucun ministre du gouvernement du Sénégal n’est pas plus compétent, plus expérimenté, plus utile que lui.

Pour quoi le mouvement « Convergence Citoyenne politique, Sentinelle bleue» ?

La mise sur pied d’un tel mouvement se justifie sur le plan national et local. Il y a des mouvements citoyens tout court qui ont été créés. Ce mouvement est , à la fois citoyen et politique. Parce qu’en tant que fondateurs, nous voulons concilier la politique et le citoyen. Nous avons estimé que le citoyen doit assumer des responsabilités politiques du fait que la politique est faite pour le citoyen qui est l’habitant de la cité. Nous voulons donc redonner au mot politique, sa véritable signification qui est la noblesse, être au service des populations et non pas se servir. Cela est un sacerdoce, et non une sinécure. C’est pour quoi, nous avons mis sur pied un mouvement à la fois citoyen et politique afin que la politique serve le citoyen et vis versa. Au niveau local, j’étais dans la section Pds de Grand Yoff, aujourd’hui, je trouve que cette section est très étroite pour moi pour me permettre de m’exprimer librement. J’ai constaté aussi que le Président de République Me Abdoulaye Wade qui est le secrétaire général national du Pds dépasse le Pds. Ce mouvement va regrouper des militants du Pds, des citoyens qui ne sont pas militants, des sans voix et comme on va vers l’élection présidentielle, Abdoulaye Wade étant notre candidat, on pourra capter des voix au delà du parti Démocratique Sénégalais (Pds). La troisième chose c’est qu’aujourd’hui, au Sénégal, les perspectives sont étroites, il faut qu’il ait des cadres d’expression politique pour déblayer, le champ, la vision politique de ce pays et ce mouvement se positionne à l’horizon de 2012 après la présidentielle et après le mandat d’Abdoulaye Wade. Je crois qu’il y aura une rupture générationnelle sur le plan politique au Sénégal. Moi, je suis jeune, le mouvement étant jeune avec un personnel politique très jeune, il entend faire une rupture est être une alternative à la politique actuelle. Nous nous positionnons par rapport à l’avenir politique du Sénégal. Mon ambition politique, c’est de diriger le Sénégal après Abdoulaye Wade cela est clair et net.

Que répondez-vous à ceux qui laissent entendre que vous avez mis ce mouvement sur pied pour entrer dans le gouvernement ?

Mon ambition politique pour le Sénégal dépasse le cadre d’un ministre. Le travail que j’abats aujourd’hui pour le Sénégal, il y a certains ministres qui ne peuvent pas l’abattre. Aucun ministre du gouvernement du Sénégal n’est plus compétent, plus expérimenté, plus utile que moi. J’ai une base politique, que je sois ministre où non, j’ai aujourd’hui des ambitions politiques qui dépassent même l’ambition d’être un ministre. Au Sénégal, tout le monde veut être ministre, parce que tout le monde peut être ministre par le fait qu’on a nommé n’importe qui ici ministre. La fonction de ministre est aujourd’hui dévalorisée au Sénégal. Mon ambition c’est d’œuvrer pour mon pays sur le plan politique, de faire progresser mon pays sur le plan économique et social, de prendre en charge avec mon mouvement, les aspirations des jeunes, des femmes sur le plan économique, social, culturel et politique. Cela dépasse largement le cadre d’un ministère. Tout en sachant qu’aujourd’hui, j’ai d’immenses possibilités, la capacité, la compétence et la personnalité. Je n’envie aucun ministre et qu’être ministre où non m’empêchera pas d’apporter ma contribution au développement économique et social de notre pays.

Les jeunes de Grand Yoff votre fief qui clament que votre section n’a toujours pas été récompensée, parce que jusqu’ici, un responsable de votre trempe n’a pas été nommé dans le gouvernement, êtes-vous de cet avis ?

Ils ont raison. Vous savez que le parti Démocratique Sénégalais, a commencé à gagner la commune d’arrondissement de Grand-Yoff quand il était dans l’opposition. Les batailles les plus ardues de l’opposition étaient assumées par les militants de Grand-Yoff qui n’ont pas été récompensés. Ils sont toujours dans le parti, mais ils n’ont rien gagné politiquement. Ils n’ont été ni sénateurs, ni députés, Directeurs de société, ministre encore moins Président de Conseil d’administration. Nous n’avons aucun moyen politique aujourd’hui. Et moi j’ai milité dans la section Pds de Grand-Yoff qui est aujourd’hui dirigée par Benno et qui est le fief de Khalifa Sall, le maire de Dakar qui dispose d’un budget important. On nous demande de reconquérir Grand-Yoff, mais avec quels moyens politiques. Depuis que je suis dans le parti, j’investis de ma propre poche beaucoup d’activités, mais aujourd’hui, je n’ai pas les moyens financiers de faire face à des gens qui ont d’immenses moyens. Si on fait la comparaison, il y a des localités politiques moins peuplées que Grande-Yoff et qui comptent des militants moins engagés que ceux de Grand-Yoff et ces derniers disposent de moyens énormes. Mieux, ils bénéficient de postes de membres du comité directeur, de directeurs de sociétés.

Donc, vous demandez de moyens conséquents à votre parti ?

Bien sûr. On ne va pas en guerre armes. Si on nous demande d’aller à la guerre, il faut nous donner des armes et des munitions, sinon, nous n’allons pas gagner la bataille. C’est ça la vérité. Maintenant, à partir de mon mouvement, nous allons essayer d’avoir une force politique, des ambitions politiques en nouant des alliances avec pour arriver à nos ambitions.

Votre dernier mot !

L’assemblée nationale constitutive de notre mouvement qui s’appelle convergence citoyenne politique, Sentinelle bleue de ce samedi 31 juillet. Nous avons retenu cette date, parce que ça coïncide avec la naissance du Pds et les gens l’oublient souvent. C’est pour vous dire, l’état de léthargie dans lequel baigne le parti Démocratique Sénégalais (pds). Il y a même des militants du Pds qui oublient que le parti a été créé le 31 juillet 1974 à Kaolack. J’ai d’ailleurs assisté au congrès à Kaolack alors que j’avais à peine 14 ans. Nous avons choisi cette date parce que Sentinelle bleue est un mouvement politique d’inspiration libéral qui comme candidat à l’élection Présidentielle de 2O12 ; Me Abdoulaye Wade. Je crois que c’est en menant des actions de ce genre aux dates qui rappellent aux uns et autres l’histoire politique d’un pays, que nous pouvons participer à l’éducation idéologie des jeunes. Parce qu’aujourd’hui, le danger le plus grave au Sénégal, c’est la perte de valeurs idéologique, culturelles entre autres. Aujourd’hui, il se passe dans ce pays, des choses inadmissibles et qui malheureusement sont commises par de hauts responsables. Il est temps qu’on restaure des valeurs de dignité, de tolérance, d’abnégation pour le dialogue c'est-à-dire, accepter d’écouter l’autre et de travailler dans l’intérêt exclusif du pays. Le Sénégal n’appartient à personne, il appartient à tous. Ce qu’il vaut sauvegarder c’est l’intérêt général, mais aujourd’hui, il y a un égoïsme, un individualisme qui compromet tout. C’est dommage que des gens qui n’étaient pas mieux lotis que moi aujourd’hui de part le jeu du pouvoir et de l’appareil de l’Etat arrivent à s’enrichir en oubliant ce qu’ils étaient hier et ce qu’ils doivent être demain. Mon mouvement est né pour restaurer les valeurs cardinales d’une société, c'est-à-dire, la compétence mais surtout la bonne moralité et l’intégrité morale.