C’est à croire que le Sénégal a la guigne sous le règne du Pds tant les crises sont nombreuses dans le pays. C’est en tout cas l’intime conviction du bureau politique de l’Alliance des Forces du progrès qui s’est réuni hier jeudi et tient pour responsable le chef de l’Etat de ce qui adviendra.
L’Afp juge inacceptable l’augmentation du prix du carburant qui constitue un coup dur pour le panier de la ménagère. « Pourtant, dans les grandes villes et leurs banlieues, les ménages n’en peuvent plus, exténués qu’ils sont par l’inflation et une pression fiscale sans précédent ». Après les pénuries de gaz, d’eau, d’électricité et d’hydrocarbures, voilà que le régime libéral, subrepticement, opère une hausse du carburant », constatent amèrement les amis de Moustapha Niasse. Cette hausse aura sans doute des incidences pour l’Afp sur le prix des transports et sur les budgets des familles. Malheureusement, regrettent les progressistes, « au lieu de prendre en charge toutes ces priorités des Sénégalais et du pays, les tenants du pouvoir actuel continuent de verser dans la mal gouvernance, avec les scandales qui se suivent et l’affairisme débridé qui n’épargne même pas la répartition des services de l’Etat ».
Par ailleurs, le Bureau politique de l’Afp dénonce la tentative d’intimidation du Pit et de l’opposition, à travers la mise sous mandat de dépôt de M. Ibrahima Sène et la convocation de M. Amath Dansokho à la Dic. Ces actes confirment à leurs yeux que le pouvoir a emprunté le chemin de la dictature qui se caractérise par l’excès et le ridicule. Pour les progressistes, le pouvoir affiche sa volonté de se perpétuer, en modifiant les règles du jeu, au gré de ses intérêts. » C’est justement dans ce cadre que l’Afp dénonce avec la dernière énergie le fait que le ministre de l’Intérieur n’ait pas respecté ses engagements concernant la couverture du monde rural par les Commissions administratives d’inscriptions sur les listes électorales » et met en garde solennellement le Gouvernement contre « l’option suicidaire consistant à confisquer la souveraineté du peuple ». Seulement, les progressistes n’entendent pas se laisser faire car, soutiennent-ils,« les partis politiques, les démocrates, les forces vives de la nation, bref les Sénégalais n’accepteront jamais l’inacceptable ». Le monde rural n’est pas mieux loti selon les progressistes qui égrènent plusieurs maux dont « la destruction de la filière arachnide qui a été conduite avec une obstination quasi morbide, la disparition de la carte variétale, le capital semencier et les moyens de financement de la campagne de commercialisation des produits récoltés ». Ce qui a amené les agriculteurs à brader une bonne partie de leurs récoltes qui s’abîment au fil des mois, « après avoir attendu, en vain, les financements promis par un gouvernement que l’annonce des fausses nouvelles ne gêne guère ». Un fait qui a soulevé des révoltes exprimées à travers les manifestations paysannes d’hier, dans le département de Foundiougne, qui ont vu la participation de plus de 100 villages, après la marche de Lyndiane ». Dès à présent, le Bureau politique de l’Afp tient Maître Abdoulaye Wade pour responsable de toutes les conséquences que pourrait entraîner le « développement d’un réflexe dictatorial insensé, qui n’a aucune chance de prospérer au Sénégal, au vu des acquis démocratiques irréversibles ».
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