Le président du Sénat Pape Diop recevait dans les locaux de cette institution une délégation composée de jeunes et de femmes de la commune d'arrondissement de Colobane-Fass-Gueule-Tapée. La rencontre qui s'est tenue mardi 13 avril 2010 a permis à la deuxième personnalité de l'Etat d'aborder plusieurs questions cruciales pour la commune. En marge de cette rencontre, Pape Diop a bien voulu parler aux journalistes présents. Au cours de ce face à face, les renouvellements des structures, la présidentielle de 2012 et le dialogue politique ont été des points abordés.
Agenda chargé que celui du président du Sénat en cette matinée du mardi 13 avril 2010. Parmi les nombreuses audiences qu'il a accordé, Pape Diop, a reçu une délégation de la commune d'arrondissement de Colobane-Fass-Gueule Tapée.
Ces derniers étaient venus lui réaffirmer leur « soutien indéfectible » pour les échéances électorales futures. Après avoir reçu les différentes délégations, Pape Diop a accordé un entretien aux journalistes présents.
Au cours de ce bref face à face, plusieurs questions cruciales ont été abordées. Parmi elles, le dialogue politique. Pour Pape Diop, il ne fait aucun doute que les blocages constatés au niveau du dialogue politique entre le pouvoir et l'opposition incombent à l'opposition.
« Le président Wade, en grand démocrate a tendu la main à l'opposition pour un dialogue sans exclusif. Malgré les appels du Chef de l'État, l'opposition campe sur sa position en posant des conditions inacceptables pour le pouvoir. J'en suis arrivé à la conclusion qu'en fait, l'opposition ne veut pas dialoguer.
Mais en même temps, elle ne veut pas porter, devant l'opinion nationale et internationale, la responsabilité historique de l'échec du dialogue politique tant souhaité par l'ensemble du peuple sénégalais. J'espère qu'en bon citoyen, les responsables de l'opposition reviendront à de meilleurs sentiments.
J'espère qu'ils mettront l'intérêt supérieur de la nation devant le leur. J'espère et je souhaite qu'ils acceptent la main tendue du président Wade. En posant des conditions qu'ils jugent eux-mêmes irrévocables, ils ne favorisent pas les négociations pouvant aboutir au dialogue.
Je crois que nous avons affaire à des personnes responsables qui auront un esprit de dépassement pour accepter le dialogue. Et en personne responsable, je crois qu'ils finiront par entendre raison car, je suis persuadé que la raison finira pas l'emportée », a conclu le président du Sénat sur ce point de la relance du dialogue.
Respect de la volonté de la base lors des renouvellements
La rencontre d'hier matin entre dans le cadre de l'élargissement des bases du Parti démocratique sénégalais libéral (Pds-l). Et cela, en vue des échéances futures à savoir : l'élection présidentielle de 2012.
«Nous venons de terminer avec le placement des cartes. Nous allons passer bientôt à la mise en place des Secteurs. Suivra ensuite celle des Sections et des Fédérations. Parmi les jeunes que j'ai reçus ce matin (Ndlr : hier), beaucoup n'ont jamais fait de politique.
Et ce sont eux que je privilégie car ce sont des personnes à convaincre », a déclaré Pape Diop, responsable libéral à Dakar. Sur les rumeurs de non-aboutissement des renouvellements, le président du Sénat s'est voulu clair : « A mon niveau, je n'ai reçu aucune information faisant état d'un quelconque blocage.
Afin que les choses se passent dans les règles de l'art, le parti a pris toutes les dispositions afin que la démocratie soit respectée et que tout se passe dans la transparence. Tout sera mis en œuvre pour que ceux qui sont majoritaires soient à la tête des différentes structures du parti ».
S'agissant des « défiances » dont certains responsables font l'objet, le président du Sénat dira : « Il n'y a pas de défiance. En démocratie, chacun a le droit de prétendre à n'importe quel poste. Mais c'est la réalité du terrain qui détermine qui vaut réellement quoi.
Le moment venu, et par le jeu démocratique, ceux qui se targuent d'avoir la majorité au niveau de telle ou telle base pourront être édifiés sur leur véritable poids politique. Et j'espère qu'ils accepteront l'expression de la volonté des militants.
Car, l'expérience des locales de 2009 nous a montré que le non-respect de la volonté de la majorité peut mener à la catastrophe ». Faisant le parallèle entre les locales perdues dans certaines grandes villes et la présidentielle de 2012, Pape Diop a déclaré qu'il ne fallait pas comparer les deux élections. D'où son optimisme à voir le pape du Sopi l'emporter.
La « réélection de Me Wade en 2012 »
Pour Pape Diop, cela ne fait aucun doute. Le président Wade sera plébiscité lors de la présidentielle de 2012 et ce, dès le premier tour. « Si l'on analyse les résultats obtenus par les différentes formations politiques au cours des locales de 2009, on se rend facilement compte que si c'était une élection présidentielle, le président Wade serait réélu dès le premier tour. La guerre des tendances au niveau de notre formation politique nous a été fatale.
Il y a eu beaucoup de mécontents et de frustrés qui ont créé des listes dissidentes. Ce qui a contribué à faire gagner l'opposition. Encore que cette victoire doit être relativisée. Il y a eu des reports de voix en faveur de l'opposition qui ne devraient pas être. En outre, tous les frustrés et les mécontents ont reconnu leur erreur d'avoir opté pour le vote sanction.
Ils sont nombreux, les responsables qui viennent me voir pour me dire que s'ils savaient que leur attitude allait nous faire perdre la mairie de Dakar, ils n'auraient pas agi de la sorte. Aujourd'hui, ils sont tous revenus au Pds. Nous avons enregistré au total le retour au Pds de 37 conseillers dont six au niveau de la Patte d'Oie.
Le Pds reste majoritaire à Dakar. À Saint-Louis, nos deux listes sont respectivement arrivées deuxième et troisième. S'il n'y avait pas dissension, on n'aurait pas perdu la mairie. Si tous ses retours et aspects sont pris en compte, il ne fait aucun doute que Me Wade sera réélu dès le premier tour en 2012. J'irais plus loin pour dire que si les locales étaient organisées aujourd'hui, le Pds l'emporterait largement ».
Par rapport à l'attitude à observer pour la reconquête, Pape Diop invite les responsables libéraux à l'action. « J'invite tous les responsables à descendre vers leur base pour procéder au rappel des troupes. C'est ce que je suis en train de faire depuis plus d'un mois. Ils n'ont rien à craindre car nous avons un bilan largement défendable. En 10 ans, nous avons fait plus que le régime socialiste en 40 ans ».
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