Mais, d’abord et avant tout, le principal intéressé devait dire à ses supporters qui se mobilisent, depuis quelque temps s’il accepte d’être leur candidat à la mairie de Dakar ou s’il désiste. Lorsqu’il a pris la parole pour s’adresser aux jeunes femmes et vieux massés dans la maison qui s’est révélée très petite pour recevoir tout ce beau monde, Pierre Goudiaby a laissé entendre qu’il est très sensible aux appels du pied et à l’espoir que les populations de la Médina placent en lui pour diriger la capitale. ‘Ce que je vais dire va décevoir beaucoup. Mais, je ne suis pas encore prêt. J’y pense d’autant plus que ce qui me fait mal c’est que la plupart des prétendants ne sont mus que par des intérêts personnels’, débute-t-il. Avant de poursuivre en demandant à ses supporters qui veulent l’introniser candidat pour succéder au sénateur-maire Pape Diop, un délai de réflexion. ‘Je me donne un délai de réflexion jusqu’à Noël pour vous livrer ma réponse’, s’excuse-t-il. Sans le dire, Atépa connaît en lui-même la réponse. Il veut simplement garder le suspense. Il veut mettre à profit cette période pour consulter ses amis au Sénégal comme à l’extérieur, ses parents, les chefs traditionnels lébous et surtout le chef de l’Etat. ‘Avant de m’engager, il faut que j’en discute avec le président de la République dont je suis encore l’architecte-conseil. Je ne veux pas le trahir. Il me considère comme son fils. Il engueule tout le monde, sauf moi. A n’importe quel moment, je peux ouvrir sa porte’, précise le président des cadres casamançais. ‘Le jour où je ferai de la politique, cela ne sera pas dans un parti politique, mais en indépendant. Moi, pour rien au monde, je ne négocierai mon indépendance. Le jour où je veux être maire, je demanderai conseil au maire de New-York qui est industriel comment il a fait’, explique-t-il.
A 61 ans, celui qui a été l’architecte-conseil de Senghor, Diouf, Wade et de plusieurs président africains a des appréhensions pour le monde politique qu’il fréquente pourtant assidûment. ‘La politique a été dévoyée ; pourtant, à l’origine, c’était une activité noble’, regrette-t-il. Il souhaite consacrer le restant de sa vie à certaines causes nobles.
Avant de quitter ses hôtes, Pierre Atépa Goudiaby qui a écouté les doléances des jeunes, femmes et vieux qui pour noms chômage chronique, pauvreté, saleté, etc. a promis de faire quelque chose. Non sans pendre l’engagement d’être plus fréquent à la Médina, quartier de son enfance.
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