Le parti socialiste (Ps) s’inquiète de la reprise des délestages de la Senelec et impute cette situation à ce qu’il appelle l’affairisme effréné du régime en place. Au lieu de réaliser des investissements pour la réhabilitation et l’entretien des centrales électriques, le gouvernement préfère recourir aux services des privés dans le cadre de contrat de location conclu dans l’opacité la plus totale , se désolent les socialistes.
Le parti socialiste (Ps) d’Ousmane Tanor Dieng a dénoncé, dans un communiqué de presse, la résurgence des délestages qui sont, selon lui, imputables au pilotage à vue dans le secteur de l’énergie et à l’affairisme effréné du régime en place. « En effet, au lieu de permettre à la SENELEC de réaliser les investissements pour la réhabilitation et l’entretien des centrales électriques pour assurer leur pleine exploitation en période de forte demande, le gouvernement préfère recourir aux services des privés dans le cadre de contrat de location conclu dans l’opacité la plus totale », renseigne la même source.
Par ailleurs, en prévision des pluies, les socialistes déclarent que c’est dès à présent qu’il faut pré positionner les ressources et les mécanismes de solidarité nécessaires pour accompagner les populations qui pourraient être victimes des inondations.
La voie de la déresponsabilisation
D’ailleurs, pour les camarades d’Ousmane Tanor Dieng les « options douteuses du pouvoir en place, surtout en cette période d’hivernage, ne peuvent qu’inquiéter tant il apparaît que la défausse, comme stratagème pour se soustraire à ses missions de puissance publique, reste la solution du gouvernement face aux inondations ». Et de toute évidence, disent-ils, « le gouvernement, qui a choisi clairement de s’engager dans la voie de la déresponsabilisation, n’a pas pris la mesure exacte des drames humains et des dommages matériels causés par les précédentes inondations dont la gestion avait, pourtant, servi de prétexte au report des élections législatives de 2006 ».
Le Parti socialiste, que cette situation préoccupe au plus haut point, invite le gouvernement à s’appuyer sur le service public de la prévision météorologique et à mettre en place un dispositif d’alerte et de prévention piloté par l’administration territoriale qui, le cas échéant, assurerait la réactivité des services de l’Etat et la bonne coordination des moyens.
La liquidation programmée du fleuron de notre économie
En outre, le Ps s’est interrogé sur « l’obsession du régime libéral à démanteler les unes après les autres les entreprises nationales, et incidemment à liquider les droits fondamentaux des travailleurs, prend chaque jour davantage une tournure dramatique ». Il constate qu’après les « ICS et la SONACOS où des centaines de milliards ont été dissipés dans une connivence avec le capital étranger sans contrepartie tangible et durable, l’affairisme débridé du pouvoir vient de faire de nouvelles victimes ».
C’est le cas, dit-il, de la compagnie aérienne Air Sénégal International qui est finalement passé de l’agonie à trépas « malgré les esbroufes désespérées des apprentis sorciers qui ont échoué à sauver la société ». Dans ces conditions, soutiennent les camarades d’Ousmane Tanor Dieng, l’annonce de la création d’une « prétendue nouvelle compagnie aérienne, en réalité créée depuis deux mois dans un schéma nébuleux, ne prend en compte ni les intérêts des travailleurs d’Air Sénégal International, ni la pérennité de la nouvelle société ». Et d’ajouter : « En effet, cette fausse solution, qui renouvelle le partenariat entre l’Etat du Sénégal et la Royal Air Maroc, en plus de laisser intactes les difficultés à l’origine de la faillite d’Air Sénégal International, apparaît comme une entente délictuelle sur le dos des travailleurs, pour justifier les suppressions d’emplois ».
Par conséquent, il n’est pas acceptable, de l’avis des socialistes, de faire payer aux travailleurs d’Air Sénégal International et de Transrail des fautes de gestion imputables à l’Etat et aux dirigeants de ces deux sociétés. Dans cet ordre d’idées, le Parti socialiste « exhorte le gouvernement à proposer un véritable plan de sauvetage des emplois à Air Sénégal International et à Transrail au lieu de persister dans ses options affairistes ».
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