Dakar, 31 août (APS) - Au dernier jour fixé par le ministère de l'Intérieur pour l'inscription sur les listes électorales et l'obtention de la carte d'identité numérisée, des Sénégalais se bousculent encore pour obtenir les documents en question, ont constaté des reporters de l'APS après un tour effectué dans quelques commissions de la capitale.
A la préfecture de Dakar, située en plein centre-ville, la devanture donne déjà au visiteur une idée de l'affluence qui règne à l'intérieur. Parmi la foule, il y a des travailleurs qui ont momentanément déserté leurs bureaux pour venir s'inscrire sur les listes, sachant que les opérations prennent impérativement fin jeudi.
Dans la cour de la préfecture comme à l'intérieur des locaux où s'effectuent les opérations la même affluence est de mise.
''Le manque de temps et la négligence ont fait que je n'ai pas pu m'inscrire jusque-là'', explique une jeune femme trouvée à la porte. ''Je suis là depuis 8h et j'espère que ça va aller vite parce que d'autres occupations m'attendent'', s'impatiente-t-elle.
Autre lieu, même préoccupation. En dépit de la pluie qui s'abat depuis le début de la matinée, le Centre d'Etat de Civil situé à l'Unité 13 des Parcelles Assainies a vu converger plus de deux cents personnes. Elles attendaient de s'inscrire, au passage du reporter de l'APS à 9h30.
La plupart d'entre elles évoquent le manque de temps et la négligence pour expliquer le fait d'avoir attendu le dernier jour pour faire le déplacement.
Selon Ibrahima Ansou Cissokho, le responsable du centre, les Sénégalais sont habitués à cela. ''Nous sommes assaillis depuis trois jours. On est débordé et les coupures fréquentes d'électricité ne nous permettent pas d'avancer plus rapidement'', fulmine-t-il.
A la date du 31 août, à 9 heures 45, 277.720 personnes se sont inscrites au centre d'état civil des Parcelles Assainies qui a distribué quelque 16.000 cartes.
La même atmosphère de rush prévaut au centre socioculturel de Grand-Yoff, autre quartier de la périphérie dakaroise. ''Nous sommes là depuis 5h du matin'', lance Seynabou Diédhiou non sans reconnaître qu'elle a été ''négligente'' de ne pas s'être inscrite plus tôt.
''Je suis négligente. Je ne savais pas que c'était aujourd'hui qu'on arrêtait les inscriptions. C'est seulement hier (mercredi) que j'ai eu cette information'', poursuit Seynabou Diédhiou qui s'explique sans gêne tandis que le jeune Modou, trouvé à l'intérieur du centre, lie son retard à la lenteur des procédures administratives.
''J'habite l'intérieur du pays. Je n'avais pas d'extrait de naissance ici à Dakar et j'ai demandé qu'on m'en fasse un depuis décembre'', explique Modou, précisant : ‘'c'est seulement avant-hier que je l'ai reçu''.
Selon Aminou Ndiaye, le chargé des inscriptions à Grand-Yoff, malgré l'affluence des gens, ''tout sera mis en œuvre'' pour inscrire tout le monde avant 18h. A 10h, les statistiques disponibles indiquaient 53.989 inscrits et 19.126 cartes retirées.
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