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Politique

Une semaine après le drame de Thiès : Tanor retourne sur le lieu du ‘crime’ et fait la leçon à Wade

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Une semaine après le drame de Thiès : Tanor retourne sur le lieu du ‘crime’ et fait la leçon à Wade
Chat échaudé craint l’eau froide. Cet adage, Tanor et les membres du bureau politique du Ps ne l’ont pas fait leur puisqu’ils sont, une semaine après l’incendie de leur meeting, retourné sur le lieu du ‘crime’. Occasion de tailler Wade en pièces pour ses propos tenus à Matam sur Senghor et Abdou Diouf.

Moins d’une semaine après l’incendie criminel survenu à leur meeting dans la cité du rail, Ousmane Tanor et son bureau politique sont revenus à Thiès. Une façon pour eux de sillonner le département, histoire, disent-ils, de continuer le travail d’animation de leur parti de mobilisation des militants mais aussi de faire la situation des opérations de vente des cartes. Toutes activités qui, selon Ousmane Tanor Dieng, entrent dans le cadre d’une réelle volonté du Parti socialiste et de la coalition Bennoo Siggil Senegaal de parer à toutes les éventualités. Car, fait-il savoir, avec le président Wade, il faut s’attendre à tout surtout avec la précipitation dont il fait montre. Car selon le secrétaire général du Parti socialiste, rien ne peut expliquer une candidature en 2009 pour une élection prévue en 2012. S’y ajoute, poursuit-il, la révision programmée du Code électoral avec une échéance de cinq jours comme si le temps pressait mais aussi le fait que, déjà, il se soit lancé dans une campagne électorale sous prétexte de tournées économiques ou de visites aux dignitaires religieux du pays. Si ce n’est lui, c’est son fils. Pour dire, selon lui, que même si on ne sait pas exactement quoi, quelque chose se prépare. Aussi le socialiste en chef de mettre garde le président Wade quant à une éventuelle volonté d’organiser une élection présidentielle anticipée. ‘Si Wade veut une élection anticipée, il faut qu’il quitte le palais et rejoigne sa demeure du Point E pour n’être qu’un candidat comme tout le monde. Car, il serait incompréhensible, même s’il pense qu’il va modifier une dix-huitième fois la Constitution, qu’il puisse démissionner et continuer à gérer les affaires courantes et organiser des élections. Ce serait juridiquement une monstruosité. Mais, avec Wade il faut s’attendre à tout’, professe Tanor Dieng.

La seconde visite du secrétaire général du Parti socialiste a aussi été l’occasion pour ce dernier de se pencher sur la volonté du président de remplacer les gouverneurs de région par des ministres-résidents. Aussi dira-t-il de Wade qu’il est quelqu’un de particulier qui ne sait pas travailler et qui ne connaît pas l’Etat malgré le temps qu’il a mis au pouvoir. En effet, dit-il, à son évènement à la magistrature suprême, Wade a trouvé une décentralisation qui s’est renforcée en 1996 avec la régionalisation. Ce qui avait été retenu été retenu par l’équipe sortante était, qu’avant de prendre d’autres mesures, il fallait faire une évaluation qui permettrait de faire le point sur les manquements, les insuffisances pour ensuite apporter les changements nécessaires. Car, reconnaît-il, la décentralisation a ses insuffisances en ce sens qu’après le transfert des compétences, celui des moyens financiers n’a pas suivi pour donner aux collectivités locales une certaine efficience ainsi qu’une opérationnalité. Laquelle évidence ne l’empêchera pas de se désoler que Wade reste cramponné sur son idée de provincialisation. Une provincialisation que Tanor dit être l’antinomie de la décentralisation. ‘C’est lui qui va nommer les ministres-résidents qui seront, par conséquent, des potentats au niveau de chaque région. Ce sera une sorte d’Etat jacobin puisque lui permettant de recentraliser tous les pouvoirs autour de l’Exécutif’, révèle-t-il.

Aussi a-t-il répondu au président Wade quand il traitait ses prédécesseurs Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf de prédateurs qui auraient, s’il l’avait découvert à temps, dilapidé le phosphate dont regorge le sol matamois. ‘Je trouve cela inélégant, inacceptable et faux. Je pense que c’est un discours qu’un président digne de ce nom ne doit pas porter. Wade a une faiblesse majeure qui fait que quand il est devant un micro ou une foule, il ne se contrôle plus’, regrette-t-il. Et de poursuivre pour dire, compte tenu de la connaissance qu’il a des deux hommes, que Senghor et Diouf avaient en commun le mépris de l’argent et un désintérêt pour ce qui concerne le pouvoir. ‘C’est ce qui fait que, à 74 ans et en pleine forme, Senghor a quitté le pouvoir. Lui, Wade, c’est à cet âge qu’il a été élu président de la République et il s’accroche pour qu’à 86 ans, officiellement, il soit réélu pour un mandat de sept ans. Ce qui le conduirait à 93 ans’, dit-il. Avant d’estimer qu’il est temps que le président Wade se ressaisisse et apprenne à se contrôler parce qu’il porte la voix du pays, de la République et de la nation.



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