Le tribunal des flagrants délits videra ce matin le délibéré du procès de Dias-fils. Par-delà les déclarations de culpabilité ou d'innocence, de prononcé ou non de sanctions, l'enjeu de ce verdict réside dans le rôle et la place d'un enregistrement dans le sort de quelqu'un qui a maille à partir avec la justice. Puisque le fameux Cd que le procureur Karim Diop a dégainé de sa robe, constitue le support matériel des chefs d'outrage et de diffusion de fausses nouvelles reprochés au patron de ‘Convergences socialistes’.
Des images et son pris à l'insu et contre le gré de quelqu'un peuvent-ils prospérer contre ce dernier au point de lui valoir une condamnation par la justice ? Si le juge répond par l'affirmative, cela sonnera alors le glas de Djiby Ndiaye qui avait créé le précédent en enregistrant, dans l'affaire dite corruption dans la magistrature l'avocate générale Aminata Mbaye. Le raisonnement inavoué consisterait à dire que puisque des magistrats ont été traduits et sanctionnés quoique disciplinairement, sur la base d'un même modus operandi de preuve, pourquoi pas un autre. Mais comparaison n'est pas raison. Qui plus est, on ne peut pas justifier une illégalité par une autre illégalité. Même si le procureur Karim Diop s'en défend, c'est sa parole contre celle de Barthélémy.
C'est au juge de répondre à la grave question ainsi posée plus haut. Si le juge Massamba Sène répond par l'affirmative, les voies de recours dont disposent les conseils du fils de Jean-Paul Dias, l'arbitrage d'un tel contentieux peut aller au plus haut niveau pour interpeller la Cour de cassation.
0 Commentaires
Participer à la Discussion