La dame Sounkarou Sabaly répondait, hier, du crime d’assassinat de sa fille Mariama Mballo dite «Yama», une sourde âgée de cinq 5 ans qu’elle avait étranglée avec un mouchoir de tête. Elle a été condamnée à 8 ans de travaux forcés.
Lee 1er juillet 2006, vers 4 heures du matin, les éléments de la brigade de gendarmerie de Samine ont été informés de la mort de Mariama Mballo dite «Yama», âgée de cinq 5 ans, tué par sa mère Sounkarou Sabaly. La dame l’a étranglée avec un mouchoir de tête jusqu’à ce que mort s’ensuive avant de l’entraîner dans un puits abandonné non loin de sa concession.
Les hommes en bleu ont fini par sortir le corps du puits. Appréhendée et interrogée, la dame Sounkarou Sabaly a expliqué que sa fille était possédée par de mauvais esprits qui lui apparaissaient dans ses rêves. C’est pourquoi elle a décidé de l’éliminer.
Les témoins Samba Mballo, Mamadou Kandé et Ibrahima Kandé, entendus, ont soutenu que l’inculpée avait profité de ce que tout le village s’était rendu à des festivités de mariage pour accomplir son forfait et faire disparaître le corps de sa petite fille.
Interrogée, le lendemain, sur la disparition de sa fille avec qui elle était la veille, Sounkarou Sabaly a avoué son acte avant d’indiquer l’endroit où elle avait jeté le corps de sa fille.
Déférée au parquet, elle est placée sous mandat de dépôt le 6 juillet 2006.
Devant le juge d’instruction, elle a soutenu qu’elle corrigeait sa fille du fait qu’elle lui avait interdit de se rendre à une cérémonie organisée dans le village et que cette dernière lui avait désobéi. Seulement, au cours de la bastonnade, elle a trouvé la mort.
À la barre, hier, Sounkarou Sabaly a reconnu les faits qui lui sont reprochés. «J’ai surtout tué ma fille parce qu’elle était possédée par des esprits maléfiques et j’avais peur d’elle. J’avoue qu’aujourd’hui, je regrette beaucoup mon acte.»
Mère de quatre enfants, Sounkarou Sabaly a souvent varié dans ses déclarations. C’est ce qui fera dire à l’avocat général, Mame Cor Ndour, qu’elle a toujours cherché à tromper la religion du tribunal. «Une mère qui abrége la vie de son enfant de cette manière a-t-elle une fibre maternelle», se demande l’avocat général. Convaincu que l’accusée avait bien mûri son acte, il a demandé à la Cour de la condamner à 20 ans de travaux forcés.
Selon Mes Térence Senghor, Mamadou Samb et Amadou Diop, avocats de la défense, même s’il est constant qu’il y a homicide, Sounkarou n’a jamais prémédité son acte.
Après avoir disqualifié les faits d’assassinat en meurtre, la Cour a condamné Sounkarou Sabaly à 8 ans de travaux forcés.
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