La mobilisation et la pression des organismes de défense des droits humains a fini par payer à Vélingara. Amsatou Baldé, âgée de 12 ans et condamnée le 27 juillet dernier, par le Tribunal de Vélingara pour abandon de domicile conjugal, s’est vu accordée, hier, une liberté provisoire.
Condamnée le 27 juillet dernier par le Tribunal départemental de Vélingara, Amsatou Baldé, âgée de 12 ans, bénéficie, depuis hier, d’une liberté provisoire. Cette demoiselle, qui devait purger une peine de six mois de prison en plus d’une amende de 100 000 francs Cfa à verser au mari, a bénéficié de la mobilisation et de la pression des organisations féminines comme le Fawe et les organisations de la défense des droits de l’Homme.
Amsatou Baldé a été donnée en mariage à un homme qu’elle n’a jamais aimé de sa vie et qui vit en territoire gambien. Le mariage célébré, en avril dernier, avec le consentement de ses parents, n’a pas duré. Car, à peine emmenée chez le mari, la demoiselle a quitté le domicile conjugal, trois jours plus tard, pour demeurer dans la brousse, à la merci des fauves. De là, Amsatou Baldé s’est débrouillée pour rejoindre le domicile de ses parents. Ces derniers, semble-t-il, voulaient la rendre de force au mari.
Ce que mademoiselle Baldé n’a jamais accepté. C’est, en ce moment, que le mari est revenu à Vélingara pour la chercher. Face au refus catégorique de la fille, le mari dépose immédiatement une plainte auprès du Tribunal de Vélingara, pour abandon de domicile conjugal. Il s’en suit une arrestation et une condamnation à six mois de prison. Déférée à la Maison d’arrêt de Kolda, la pression pour sa libération monte d’un cran. Après quelques jours de détention, A.B retrouve la liberté provisoire avec un certificat d’élargissement signé par les autorités judiciaires. Née le 18 mars 1994 par jugement supplétif, le Fawe déclare qu’il s’agit bien d’une mineure forcée à un mariage.
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