Après la sortie des populations de Ouakam qui réclamaient le remboursement de la somme que leur doit l’Anoci, menaçant même de saboter la cérémonie d’inauguration du monument de la renaissance africaine, le président a casqué pour faire revenir ces populations à de meilleurs sentiments. Vendredi dernier, veille de la cérémonie d’inauguration de la statue de Ouakam, le président Wade a fait décaisser un milliard de FCFA en guise d’acompte.
En effet, pour les besoins des travaux de la Corniche, l’Agence nationale pour l’organisation de la conférence islamique (Anoci) avait délesté des Ouakamois d’une partie de leurs terres. Elle devait les dédommager à hauteur de 3,59 milliards. Ayant réclamé leur argent en vain, les populations de Ouakam avaient organisé une conférence de presse, animée par le président des freys, Omar Ngalla Ndoye. «L’Etat s’était engagé à payer cette somme à Ouakam dont une partie de son patrimoine foncier a été prise pour les besoins des travaux de la Corniche. Serigne Mbacké Ndiaye nous avait dit que le Secrétaire général du gouvernement avait pris des dispositions, en rapport avec le ministère des Finances, pour éponger la dette. Nous constatons que rien n’est fait. Or, Ouakam a besoin de son argent pour financer des projets déjà ficelés», avait-il déclaré. M. Ndoye avait ajouté qu’une correspondance avait été envoyée à la Présidence de la République, mais rien n’avait été fait. Depuis vendredi, une partie de ce montant a été décaissée, sans doute pour éviter des surprises lors de l’inauguration du monument controversé.
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