La crise qui secoue le front scolaire s'intensifie de plus en plus. Après les ponctions sur les salaires de certains enseignants, voilà que l'État décide de bloquer les "avances de Tabaski". Une mesure qui ne fait nullement fléchir les grévistes qui se confortent encore plus dans leur lutte. Les élèves, surtout ceux qui sont en classe d’examens et leurs parents commencent à s’inquiéter du sort réservé à l’année scolaire. La peur de revivre le scénario de l’année passée étant plus forte.
Certains enseignants, notamment des vacataires, contractuels et instituteurs se sont vus couper les salaires. En fait, selon Mamadou Mbodj, responsable du Cadre unitaire des syndicats de l'enseignant moyen et secondaire (Cusems), il s’agit de ponctions opérées sur les salaires. Des ponctions qui varient entre 60.000, 50.000 et 32.000 f cfa. Une mesure scandaleuse, à la limite injuste et inacceptable selon les syndicalistes. D’ailleurs, ils ont même, nous apprend M. Mbodj, fait parvenir aux inspecteurs d’académie de Saint Louis et Dakar, des sommations interpellatives.
Cette procédure enclenchée n’a pas encore aboutie et l'État décide de bloquer les "avances de Tabaski" des enseignants grévistes. Cela, pour les obliger à mettre fin à la grève "qui aura trop duré" et reprendre le chemin de l’école. Mais, c’est peine perdue d’avance car informe Mamadou Mbodj, cela ne fera pas reculer le Cusems : « nous préférons les coupures de salaires plutôt que de sursoire à notre lutte, nous ne céderons pas », a déclaré notre interlocuteur. M. Mbodj voit à travers cet acte des autorités de tutelle, un complot ourdi à l’endroit des enseignants : « on veut faire croire aux vacataires qu’aucun syndicat ne se préoccupe de leur situation, ce qui n’est pas conforme à la réalité ».
Plus que jamais déterminés à obtenir gain de cause, le Cadre unitaire des syndicats de l'enseignement moyen et secondaire a décidé de dérouler son neuvième plan d’action de lutte. Lequel plan d’action consiste à faire des débrayages et grèves générales sur toute l’étendue du territoire national. Le début d’application est prévue pour le lundi 11 décembre prochain. Le Cusems, avec le Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels) a décidé de poursuivre leur grève et de ne pas effectuer des cours de rattrapage le jour où ils lèveront leur mot d’ordre contrairement à ce qui se faisait.
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