Sa corpulence à l'œil nu est moins imposante qu'à l'écran. La télé en a fait une autre, différente de la véritable Arame Ndiaye, née à Dieuppeul et qui a grandi à Malika où vivent ses parents. Contrairement à ce que pensent ses nombreux admirateurs, Arame se distingue par sa sveltesse, sa taille relativement moyenne, souvent relevée par des chaussures à hauts talons. Et aussi son jeune âge, un peu moins de la trentaine.
Arame Ndiaye qui n'est ni aînée ni cadette de sa famille est native de
Dieuppeul, ce quartier dans lequel elle est revenue continuer sa vie
après l'obtention du baccalauréat littéraire au lycée John Fitzgerald
Kennedy qu'elle fréquente à partir de la seconde. «Les études primaires
et secondaires, je les ai faites à Malika. C'est après l'obtention de
mon Bfem que je suis venue étudier au lycée Kennedy», affirme-t-elle.
Contrairement à la plupart des jeunes qui rêvent de passer par
l'université, Arame Ndiaye est allée plutôt à Sup de Co pour faire des
études en Commerce international et marketing. N'ayant pas une tête
assez pleine pour exceller en mathématiques, elle quitte cette école
pour aller voir ailleurs. «Je devais reprendre ma première année à Sup
de Co parce que je n'étais pas bien en mathématiques. Ma grande sœur m’a
conseillée de suivre une formation qui correspondait à mon profil.»
C'est ce qui la mène à l'Institut supérieur des sciences de
l'information et de la communication (Issic), où elle tombe très vite
sous le charme des secteurs professionnels auxquels on prépare les
étudiants.
D'année en année, s'aiguise son amour pour le journalisme, et
surtout pour la communication d'entreprise et les relations publiques.
Elle commence à se projeter comme une grande spécialiste du domaine.
Elle se trouve , des stages. Et, à trois reprises, elle évolue dans le
département de la communication de grandes entreprises. Sa voie dans
cette profession commence à se tracer. Mais, cela ne l'empêche guère de
revoir à la baisse ses ambitions et de se rappeler les conseils de son
directeur d'école Abdou Latif Coulibaly et de son professeur de
Relations publiques. Elle raconte, la tête penchée de côté, le regard
fuyant : «Je me suis souvenue que Latif nous disait souvent que la
communication, c'est bien. Toutefois, il est nécessaire, pour avoir de
la notoriété, de passer par le journalisme. Ça aide beaucoup en
communication. Mon professeur de Relations publiques me disait que
l'individu doit être mobile.»
Ainsi, elle met en stand by sa pratique de la com' et s'oriente
vers la presse. Une nouvelle page s'ouvre. Prometteuse et à expériences
diverses. D'abord, elle va travailler à Canal Infos News où elle fait
quinze mois comme stagiaire. Avant de décrocher un contrat de travail.
Et, la suite, Arame pense que tout le monde la connaît. «Un beau jour,
je suis remerciée par Vieux Aidara et c'est tout», lance t-elle, en
pouffant de rires.
Le 1er novembre, elle peut se présenter comme une ex-employée de
Canal Infos. En chômage technique pendant deux mois, elle est contactée
par Pape Cheikh Sylla le 1er janvier 2008. «C'est ainsi que j'ai
rejoint le groupe Walf et je ne le regrette pas. Car, j'apprends.
beaucoup dans cet organe et les gens avec qui je travaille me
soutiennent beaucoup», se réjouit-elle. Autant une nouvelle aventure
débute pour Arame, autant un nouveau quotidien s'impose.
Présentatrice du journal télévisé de Walf Tv, elle ne parvient
plus à passer inaperçue. Hormis son quartier de Dieuppeul où on la
regarde encore comme l'adorable petite fille qui a grandi devant leurs
yeux, ailleurs elle est vue d'un autre œil. Comme cette journaliste qui
nourrit un mythe. Celui de sa vraie nature et de sa véritable personne.
Dans la rue, on la dévore des yeux. Ce qui fait ressortir sa grande
timidité qu'elle s'efforce de voiler par un petit sourire. Ou simplement
par un regard baissé, ses trois doigts survolant ses longs cheveux.
Pourtant, Arame n'a rien changé de sa manière de vivre. Elle
explique, tournoyant sur la chaise où elle s'assied pour faire son
journal : «Je vais au marché, je pars même acheter du charbon et j'ai
gardé les mêmes fréquentations pour moi, cela ne sert à rien de faire la
grosse tête juste parce qu'on nous reconnaît partout où l'on va. Je
suis loin d'être une star»
Quand on ne la connaît pas, on peut mal la juger, pense t-elle.
C'est le cas de ce monsieur qui l'a une fois rencontrée. Il dit : «je
suis séduit par ce petit clin d'œil qu'elle lance par fois à l'antenne.
Cependant, quand j'ai accidentellement fait sa rencontre, je l'ai vue
distante, trop réservée.» Elle s'attend à ce genre de réaction. Quand
elle ne vous connaît pas, elle ne sait pas quoi vous dire. Mais,
modestie à part, elle se décrit comme une personne humble, généreuse et
sans rancune. Et de surcroît très sensible. «Qui me connaît bien vous
dira la même chose», lance-t-elle.
Et côté situation matrimoniale, Arame est célibataire. Elle
préfère s'en arrêter là. «L'audiovisuel nous expose. On gère et on fait
la part des choses. Je suis appelée à être mère de famille», dit-elle.
Arame est très attachée à ses parents, surtout à son père. Nostalgique
des années où elle vivait en famille, elle raconte qu'elle est une fille
gâtée par son pater. D'ailleurs, c'est de ce dernier qu'elle tient son
élégance. «Ma garde-robe est constituée de chemises, tailleurs et
autres. A la maison, je mets des tops, jeans comme les jeunes filles de
mon âge. C'est mon père qui m'y a habituée depuis mon jeune âge. »
Arame cache des talents. Ceux d'une bonne épouse. Même si cela
semble incroyable, elle est cordon bleu et, révèle-t-elle, «sait faire
du couscous, du thiacry et même piler le mil.» Sa mère l'a très tôt
initiée aux tâches ménagères. «Quand on veut bien manger, on doit savoir
cuisiner», conclut-elle. Principe de femme.
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