Baccalauréat 2006 : la Philo ouvre le bal Les sujets plus ou moins abordables

Comme chaque année, l’épreuve de philosophie a donné hier matin le coup d’envoi des épreuves du baccalauréat 2006, auquel participent cette année environ 41.706 candidats, toutes filières confondues. Le baccalauréat a démarré. Par les épreuves anticipées de philosophie, comme chaque année. Environ 41.706 candidats se sont présentés hier pour la première épreuve du baccalauréat 2006. L'épreuve de philosophie par laquelle les candidats ont commencé hier matin, a été «plus ou moins abordable», selon certains candidats de la section lettres interrogés. Pour la filière scientifique, le sujet était «plus difficile qu'on le pensait», à en croire les candidats. Ils disent cependant tous :«rester optimistes pour la suite des épreuves». Selon un responsable du centre de Blaise Diagne, le début des épreuves s'est déroulé dans de bonnes conditions, dans la mesure où aucun couac n'a été enregistré. A l'exception peut-être de quelques absences signalées parmi les candidats libres particulièrement, qui finissent souvent par abandonner l'examen avant même son commencement. Ces défaillances négligeables, ne sont pas particulières à cette année puisqu'elles sont enregistrées à chaque session. Ce centre compte 1600 candidats répartis dans 8 jurys de 200 élèves chacun. Parmi les sujets proposés, les élèves des séries L’1 ou L2 ont pu plancher sur : "Face au travail, le loisir représente-t-il la liberté ?", «Le rationnel suffit-il comme critère de la vérité scientifique ?" ou encore un texte de Kant sur l’Etat. Et les scientifiques ont disserté sur : «Peut-on avoir une connaissance sûre de soi-même ?» ou bien «Que pensez-vous de l’idée selon laquelle la science n’est pas la possession de la vérité mais sa recherche» et un texte à commenter de Hegel sur la liberté. Certains pensent avoir fait hors-sujet, d’autres ont trouvé l’épreuve de philosophie plutôt facile. D’autres encore sont sortis bien avant les quatre heures imparties. Plutôt soulagés, et pas bavards. Devant la porte du lycée Seydou Nourou Tall, les candidats devisaient par petits groupes. Léa et Birane avaient tous deux choisi le sujet : “Le rationnel suffit-il comme critère de la vérité scientifique ?». Birane n’a pas eu le temps de finir, et Léa ne sait plus ce qu’elle a couché sur papier. “Je l’ai raté”, craint-elle. Aïssatou, encore hésitante à la sortie de la salle, admet qu’au début, “on ne sait pas quoi dire. J’ai choisi le texte de Kant sur l’Etat. Beaucoup sont dans l’expectative, et se préparent déjà mentalement pour les épreuves suivantes. Aminata Fall de Jean de la Fontaine, se montre plus prolixe : “J’ai pris le texte de Kant, qui dénonce les gouvernements autoritaires. Je ne me sentais pas plus inspirée que ça. C’est un texte très actuel, car les gouvernements autoritaires sont toujours présents.” Sa copine Arame a choisi le sujet sur le travail : “Face au travail, le loisir représente-t-il la liberté ?.” Des trois sujets, c’est le seul qu’elle avait déjà traité en classe. “Je trouve plus intéressant de faire quelque chose que j’ai vu en classe». Les élèves se pencheront sur les autres épreuves le 03 juillet prochain.