Les temps changent. Les mentalités aussi. Le salaire d’une seule personne n’étant plus suffisant pour faire face à toutes les dépenses, des femmes et des jeunes filles ont investi de nouveaux métiers pour subvenir à leurs besoins et éventuellement donner un coup de main au sein du ménage. Marché Yarakh, dans l’univers des écailleuses chargées de nettoyer le poisson contre paiement.
L’ambiance est gaie malgré la forte concurrence autour de l’emplacement de ces braves femmes. Placées à l’entrée, chacune d’elles se fait aider par un assistant. Celui-ci lorgne dans tous les sens et aborde tous les potentiels clients. Certains, après leur achat, sont visiblement soulagés de se débarrasser d’un fardeau. « Les écailleuses nous rendent un grand service», apprécie Mme Fall, une cliente. Elle souligne que les écailles, arêtes et autres entrailles dégagent une odeur nauséabonde dans les poubelles des maisons. Fatou Sarr, écailleuse, négocie un seau rempli de poissons. Les deux tombent parties d’accord et elle se met aussitôt à la tâche. On dirait qu’elle a fait ce travail toute sa vie. « J’ai quitté avec mon mari et mes enfants Niakhar (région de Fatick), il y a 7 ans, pour chercher fortune à Dakar», confie-t-elle.
La vie étant dure dans la capitale sénégalaise, Fatou s’est convertie écailleuse, il y a cinq ans. « Pour aider mon mari », précise-t-elle. Son métier, la native de Niakhar en est fière. «Je n’ai pas honte d’exercer ce métier qui me permet de contribuer aux dépenses de la maison et qui m’évite de quémander auprès des autres», explique-t-elle. A sa gauche, sa voisine Marième Diao, la trentaine à peine, est récente dans le circuit. Marième est célibataire. Elle lève un coin du voile sur ses motivations.
« Je fais ce métier depuis 1 an et demi parce que j’en avais assez de toujours demander de l’argent à mes parents», dit-elle. La restauration pour gagner sa vie Elle ajoute : « Mes petites sœurs sont mariées et ont quelqu’un pour les soutenir, moi pas encore, il faut bien que je me débrouille pour pouvoir assurer mes dépenses». Cinq étals plus loin, la dame Sokhna Faye, veuve depuis presque 3 ans, avoue : « du vivant de mon époux, je ne travaillais pas ; mais actuellement les temps sont difficiles, il fallait que je m’occupe». Une amie écailleuse lui a parlé du métier. Depuis lors, elle y trouve « son bonheur ». « Avec ce que je gagne, je subviens à mes besoins et à ceux de ma famille», révèle-t-elle.
A Keur Mbaye Fall, dans la lointaine banlieue, des femmes s’activent dans la restauration. Fatou Faye, tenancière d’une gargote, est entourée de clients. Ceux-ci l’appellent affectueusement « mère Faya ».Elle se presse pour les satisfaire. « J’ai choisi ce métier pour aider mon mari maçon. Dans la vie, si Dieu te met en rapport avec quelqu’un, que vous fondez une famille ensemble et qu’il fait tout son possible pour subvenir à vos besoins, ton devoir est de l’aider».
Depuis 1992, mère Faye exerce ce métier. Ses bénéfices tournent entre 500 et 1.000 Fcfa par jour. Fatou Cissé, par contre, a installé sa table dans le garage de sa luxueuse maison, où elle vend le petit déjeuner. Visiblement, elle semble être à l’abri du besoin. «Certes, mon mari travaille ; mais j’ai des enfants qui vont à l’école et qui ont besoin de tas de petites choses. De plus, j’exerce ce métier pour pouvoir régler mes propres besoins. Je dois être capable de m’acheter certaines choses sans passer par mon mari», révèle-t-elle. Mère Sonko, qui prend de l’âge, est quant à elle vendeuse pour s’occuper et satisfaire son penchant pour les belles choses. « Je vieillis et comme je ne fais pas grand-chose, j’ai demandé à mes enfants de me trouver quelque occupation.
Ils m’ont installé ce petit commerce ». Travailler pour soutenir son époux A la Patte d’Oie, les marchands ambulants disputent l’espace aux piétons et aux véhicules. Dans cette masse grouillante, les vendeurs de crédit courent de gauche à droite et se faufilent entre les voitures. Astou, une jeune fille au teint noir s’active dans ce commerce pour soutenir sa mère veuve. « Je suis l’aînée de ma famille, mon père étant décédé, j’aide ma mère à faire face aux dépenses de la maison », explique-t-elle. Et de révéler que sa recette journalière varie entre 1.500 et 2.000 Fcfa.
Sa compagne Khadia souligne que le boulot est difficile au regard des efforts fournis. Elle déplore les avances « déplacées » des conducteurs ou collègues et « les humiliations ». Comme elle, de plus en plus de filles sont poussées par la conjoncture difficile à investir des secteurs jusqu’ici réservés aux hommes. Elles ont en commun le désir de se prendre en charge et, dès fois, quand les moyens le permettent, d’aider les proches. Une nouvelle mentalité qui remet en cause la répartition par sexe des rôles.
20 Commentaires
Un Inconnu
En Septembre, 2011 (16:08 PM)Dxb
En Septembre, 2011 (16:14 PM)sounguein diakhlei ba diakhleii ba diakhlei : djiguein yi gnoolen di deufeul
gnolein di topato di len nab nabei ba sen khel yi delouci
Denguene ami fem gnou ami fem point final
Hp
En Septembre, 2011 (16:27 PM)sans vergogne les hommes de nos jours
Alou
En Septembre, 2011 (16:29 PM)Sonatelienne
En Septembre, 2011 (16:32 PM)je suis ingenieure a la sonatel et mon epoux travaille dans une boite de la place.
je suis mariée depuis six ans et j'ai deux enfants.
depuis six années je paye deux bonnes et donne la totalité de la depense quotidienne et paye meme la facture d'eau.
pendant ce temps monsieur mome sanse ak changer de voiture rek laye deef.
Le Saint
En Septembre, 2022 (11:33 AM)Reply_authorfeministes Et Lesb
En Septembre, 2022 (21:52 PM)Reply_authorfeministes
En Septembre, 2022 (22:03 PM)Miranda_bailey
En Septembre, 2011 (16:36 PM)Apres certains hommes ne veulent pas que leur épouses participent au charges... par égo ou par principes wayé n'empeche, mes soeurs refuser de jouer les desparate housewives qaund vous avez le choix!!! la vie est pleines de surprises, parfois des désagréables, donc rien ne vaut la prévention , quitte a mettre les ous de coté pour les enfants... l'argent c'est jamais perdu qaund on a de bonnes intentions!!
Aussi pour celles qui sont encore dans les études et qui sont avec des hommes plus agés qu'elles ( minim 5à 7 ans) de grace de regardez pas vos ambitions a la baisse. un homme qui vous a connu dans les études doit respecter votre choix et vous aider a concrétiser vos projets! WAYé , assurez vous de remplir au mieux votre role d'épouse au moment venu! avoir de l'amition professionnele n'est pas incompatible avec le role d'epouse et le fameux "deffar ba mou bark"... ca demande juste de l organisation et ca ca necessite de l 'envie er de l energie! c'est tout et c'est possible! alors ne laissez pas vos études et votre boulot pour les beaux yeux de Monsieur!!! andduna dafa gouddeu tangg ( pertede travil du mari, maladie, déces , polygamie ... mardétalli) donc premunissez vous.... mais le mieux de ce qu'il ya a faire c'est d'abbord de serkeuko avec un Mec bien....
Daba
En Septembre, 2011 (16:59 PM)t obligee de payer les bonnes puisque t pas a la maison sinon on va dire que ta maison n est pas propore,ke tu ne t occupes pas bien de ton mari.bcp de femmes le font en tt cas moi c mon cas,lolu kharou massi kéne ,je paie ma bonne comme je bosse mais nak boul faye facture !!!pour lanne???kou meune changé auto kaye facture warrouko diakhal.
toppatol sa bop ak sa aye domsi sa salaire,boul bayyi dara,defaral bémou teup tt le tepms.lo meune defko si sa bop mou laye guisse.toppatol sa bop daale en quelque sorte
conseil d une soeur
Sénégalaise
En Septembre, 2011 (17:34 PM)je suis mariée et mère de 2 enfants. mon mari étant en europe, il vient 2 à 3 fois par an au Sénégal. avec mon boulot, j'essaye de subvenir à mes besoins, ceux de mes enfants et de mes parents.
mon crédo, c'est que tant que je peux le faire, j'évite de lathie ko khaliss pour quoi que ce soit. s'il me donne, c'est tant mieux pour, s'il ne me donne pas, j'essaye de jongler avec ce que j'ai. diam né gnoye.
Il sait lima key mougnal et connait ma valeur, c'est l'essentiel pour moi, pour nous.
Diamono bi mo sopékou, doundeu bi cher, té poche yi évolué wougnou, donc il faut que chacun y mette du sien
@tigotelien
En Septembre, 2011 (17:45 PM)Lina
En Septembre, 2011 (19:39 PM)Lina
En Septembre, 2011 (21:24 PM)Amar
En Septembre, 2011 (21:25 PM)Cheickbi
En Septembre, 2011 (22:05 PM)@ Lina, Seul Dieu vas te payer. Tu n as guere denigrer ton mari. tu n as raconter que ce que tu a vecu, tu as fait de ton mieux et crois moi , tu etait recompenser, le seul fait d avoir eu un mari qui a pu secher tes larmes is a lot. J etais un homme comme ton mari. Dieu m as donner une femme comme toi, qui s est donner corps et ame, mais j etais jeune et bete, et ne faisait qu ecouter ma famille rester au pays. Ma femme est parti, je me suis re-marier avec une americaine noire qui m as fait voir de toutes les couleurs, ns sommes rester 2 ans ensemble avant de divorcer. J ai pu me remarier avec ma premiere femme, aujourd hui, je suis l homme le plus heureux du monde. Ns avons deux enfants qui st au lycee, des qu ils irons a l University, ns allons renter a dakar, ds la maison que j ai construite. Il a fallu que je la perde pr connaitre sa vrai valeur. A chaque fois que je vais a dakar pr voir mes amis qui se st marier aux jeunes filles, j ai pitier d eux. Ses filles n ont aucun respect pr eux, elles ont fini de les ruiner, ils st malheureux, et je sais qu au fond d eux, ils REGRETTENT leurs femmes/battantes qu ils ont abandoner ici a NY. TT CE que je sais est : Je suis l homme le plus beni sur cette terre pr avoir eu une deuxieme chance avec ma femme. Bonne chance a tous.
Camioneur- Cocu
En Septembre, 2011 (03:16 AM)Est ce que tu sais pourquoi est ce que tu avais garde toutes les factures et elements qui ont prouve que c'est toi et toi seule qui a paye a la construction de la maison?
Parceque certainement que tu baisais deja avec ton Medecin "future" mari et preparais deja une separation et un divorce. Je te comprends car comme tu dis, ton mari camioneur lui n'etait jamais la . Pendant que lui travaillait comme un fou et te remettais l;argent que tu avais la charge d;envoyer au senegal toi tu te tapais ton medecin et gardais les money transfert receipts comme preuve que c'est toi qui envoyais l'argent . A t'entendre tu es toute heureuse d'avoir un mari medecin et non camioneur.
Disons que maintenant tu fais tout pour ton mari medecin juste pour le plaisir d'etre une epouse d'un medecin.
Moi si j'ai un conseil a donner aux hommes immigres vivant au US c'est N"EPOUSER JAMAIS UNE SENEGALAISE BOUL LAL BOUL DIEGUE. Elles ne sont pas capables d'aimer.
Lize
En Septembre, 2011 (08:22 AM)Lagaffe
En Septembre, 2011 (10:57 AM)Merci pour cette vérité. Et qu'on arrête une bonne fois pour toutes de considérer le fait que les femmes participent à la bonne marche et aux dépense du foyer, comme un fait EXCEPTIONNEL et une PERFORMANCE OLYMPIQUE. Non. C'est tout à fait NORMAL. Depuis des temps immémoriaux, pour ce qui nous concerne en Casamance en tout cas, ces histoires de femmes au foyer qui attendent que les hommes emmènent tout, ça n'existe pas.LES FEMMES ONT TOUJOURS travaillé et participé à tout ce qui se fait à la maison, sans que l'on ne s'en étonne ou qu'on ne leur chante des louanges.
Vous comprenez pourquoi certains hommes sénégalais ne s'en cachent pas. Ils vous disent sans ambages "Je voudrais une femme Casamançaise .Si, si, c'est vrai. Donc pour nous, ce qui est plutôt ÉTONNANT, c'est la femme qui ne fout RIEN et qui attend tout de Monsieur. Ça, ce n'est pas NORMAL pour un(e) Casamançais(e). Une homme doit travailler, une FEMME DOIT TRAVAILLER. Ça n'a rien d'extraordinaire. C'est TOUT. Pas la peine d'en faire tout un tintouin et un triomphe
Jeune Maman
En Septembre, 2011 (14:28 PM)bou ngou laye wor daflaye bétte.il faut etre realiste et etre forte aussi.tres forte.
Lagaffe
En Septembre, 2011 (14:41 PM)Entendons nous bien. Je n'ai jamais dit le contraire. Si la femme doit travailler, ce n'est pas non plus un alibi pour que l'homme se mette à flâner.Sa responsabilité , il est vrai est de s'occuper de sa famille, et donc , de travailler et de subvenir aux besoin de celle-ci.
Je dis simplement que dans mon milieux traditionnel et culturel en Casamance, une femme ne va pas se marier se disant que son mari va quoi qu'l en soit, s'occuper d'elle. Elle va chez son mari avec SON APPORT à ELLE (terres, riziéres,ustensiles etc).Et quelle que soit la situation qu'elle trouvera une fois sur place, elle est deja préparée à assurer sa part des choses. Voila ce que je dis. Il est évident qu'en l'occurence, le mari s'est lui meme doté du capital nécessaire pour assurer à sa femme et à ses futurs enfants , couvert, gite, habillement etc. L'apport de la femme vient en appoint ou en réserve. Mais encore une fois, le mari ne pourvoit pas en TOUT, alors que madame reste à la maison, es doigts dans le nez, à attendre.Ça NON. Et même pas besoin qu'on le lui dise, elle sait qu'elle doit participer, que ce soit au village ou en ville. On les voit à Dakar et mieux encore à Zchor.ELLES TRAVAILLENT. Mieux, elles préfèrent retourner au village si elles doivent vivre sans travailler en ville pendant trop longtemps, plutôt que d’être aux crochets de monsieur. En tous cas, c'est ça pour ma femme et pour beaucoup de casaçaises à Dakar.Travailler, participer à la vie de famille ou rentrer au village et travailler dans les rizières.FAIRE QUELQUE CHOSE et être UTILE, mais pas tout attendre de Aladji. Asséékaw bou rok keb
Premier Mari
En Septembre, 2011 (22:36 PM)Vivelesfemmes
En Septembre, 2011 (22:59 PM)Participer à la Discussion