ÉCHAUFFOURÉES À L'UCAD : Trois bus détournés et saccagés par les étudiants coûtent plus de 190 millions à Dakar Dem Dikk

Les échauffourées survenues avant-­hier à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), et au cours desquelles les étudiants ont saccagé trois bus de Dakar Dem Dikk (Ddd), ont occasionné des pertes estimées à plus de 190 millions. Le Directeur général de Ddd a commis un huissier pour constater les dégâts.

Après la confrontation entre les forces de l'or­dre et les pensionnaires de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le premier bilan provisoire des dégâts matériels, dressé par les responsables de la société de transport urbain Dakar Dem Dikk (Ddd), est impressionnant. En une nuit de rixes, deux cars de marque TATA coûtant chacun 35 millions de F Cfa et un bus de marque VOLVO dont le prix avoisine les 120 millions ont complètement été saccagés par les manifestants. Selon El Hadji Amadou Sarr, chef du service commercial, marketing et communication de Ddd, « en dehors de ces trois bus dont le coût d'acquisition frise les 190 millions de francs (un car TATA peut même coûter plus de 35 millions de F Cfa), ces autocars ont été détournés depuis plus d'une dizaine de jours. Une immobilisation, qui a également occasionné des pertes incommensurables, parce que chaque bus fait rentrer dans les caisses de Dakar Dem Dikk, entre 80 et 120 000 F Cfa par jour».

La direction de Ddd va saisir un huissier pour un constat

,La tension est encore vive à l’Ucad, où les bus de Ddd des ligne 7, immatricules Dk 0513 Ab et Dk 1476 Ab, et celui de la ligne 12 portant immatricule Dk 148G Ab, sont encore visibles devant le pavillon B. Très choqués par le sort qui a été réservé à son parc roulant dans un combat qui ne les regarde pas, les dirigeants de Ddd ont décidé de commettre un huissier pour constater les dégâts et les dommages subis par leur société. « Et l'huissier fera une évaluation exacte des casses perpétrées sur les bus de Ddd », explique El Hadji Amadou Sarr.

En attendant, lés vitres cassées, les pneus détruits, et la tôle sévèrement amochée, ces véhicules de Ddd sont toujours sous le contrôle des étudiants qui craignent «la prise d'assaut du campus social par les forces de l'ordre dans les prochaines heures». Du fait de leurs craintes, les étudiants qui se disent prêts à toutes éventualités, n'excluent pas de mettre le feu sur les bus de Ddd et même de mettre le feu dans les chambres du campus social si jamais, ils sont attaques par surprise.