La tension sociale au niveau de la société de transport Dakar Dem Dikk (Ddd) continue de monter. Les membres de l'Union démocratique des travailleurs de Dakar Dem Dikk (Udt-3d) maintiennent leur volonté d'aller en grève le 20 mars prochain. Mamadou Goudiaby, le Secrétaire général dudit syndicat, a dressé hier un diagnostic mettant à nu l'ensemble des problèmes de la société, allant, selon lui, «de la mauvaise gestion à la paralysie d'une partie du parc en passant par l'incroyable panne sèche de carburant».
Le Secrétaire général de l'Union démocratique des travailleurs de Dakar Dem Dikk (Udt-3d), Mamadou Goudiaby, est largement revenu sur les raisons qui poussent sa structure syndicale à envisager le déclenchement d'un mouvement d'humeur le 20 mars prochain. S'exprimant en marge de la formation sur les techniques de communication et de négociation collective, organisée par le Syndicat démocratique des travailleurs de Dakar Dem Dikk (Sdtd), Mamadou Goudiaby a dénoncé une «gabegie dans la gestion» avec l'achat de véhicules de luxe au moment où les bus ont des problèmes de pièces de rechange et que les salaires connaissent des retards. «C'est hier, et jusqu'au moment où je vous parle, que les salaires du mois de février ont commencé à tomber pour des pères de famille», martèle M. Goudiaby. Estimant que c'est avec la plus solide légitimité que les travailleurs exigent «la sécurisation des salaires», le leader de l'Udt-3d évoque le second point essentiel de leur plate-forme revendicative : «la libération sans délai des indemnités de tenue pour l'ensemble des ayants droit».
200 bus en panne sur un total de 400
Il s'y ajoute que la direction doit respecter ses engagements par rapport à l'application des accords signés le 13 novembre 2008 relativement à l'insuffisance de rendement et au renforcement des capacités d'autofinancement des investissements. Selon M. Goudiaby, il est même arrivé qu'à Ddd on prélève des organes sur des bus au cimetière, voire du carburant pour assurer la continuité du service. Ce qui est «inadmissible». Et notre interlocuteur, pour donner une idée de la gravité de la situation dans leur entreprise, révèle que «seule la moitié des bus roule actuellement, soit 200 bus en panne sur un total de 400 au dépôt».
Les leaders syndicaux de l'Udt-3d ont toutefois accepté de se rendre mardi passé au niveau de leur ministère de tutelle pour échanger avec le ministre Abdourahim Agne sur ce conflit «chronique» à Ddd. En attendant qu'une solution heureuse soit trouvée, ils envisagent toujours de paralyser une bonne partie du réseau des bus de la société le 20 du mois courant.
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