Des populations de Diogo marchent pour pour l’électricité, l’eau et de meilleures routes

Diogo (Thiès), 17 août (APS) - Des habitants du village de Diogo (communauté rurale de Darou) ont marché lundi pour réclamer aux autorités l’électricité, l’eau, des infrastructures routières pour leur localité, a constaté l’Agence de presse sénégélaise.

L’objectif de cette marche s’inscrit dans une dynamique de relancer les travaux de l’axe Diogo-Mboro d’une longueur de 24 kilomètres et celui de Darou Ndoye-Fass Boye, distant de 7 kilomètres, a expliqué le porte-parole des populations, Vieux Bâ.

Les jeunes de cette communauté marchent pour un bitumage de ces axes certes, mais aussi pour que le village soit électrifié et pour que l’eau coule, a ajouté M. Bâ.

‘’Nous avons jugé nécessaire de trouver des solutions et des voies et moyens pour la route Diogo-Mboro dont les travaux avaient démarré mais elle reste toujours cahoteuse’’, a-t-il dit.

Selon lui, cette marche est ’’une manière d’alerter les autorités, d’attirer leur attention sur l’état de cette voie que les populations empruntent tous les jours’’.

‘’La zone de Diogo constitue le grenier agricole du Sénégal. C’est le fief du maraîchage’’, a indiqué le porte-parole des marcheurs, relevant que l’état de cette route (Diogo-Mboro) explique la baisse des prix des cultures comme l’oignon dont le prix du sac de 50 Kg est passé de 500 à 700 francs CFA.

‘’Le sac d’oignons a coûté pendant une période de 5 à 6 mois cette somme. Et vous voyez le manque à gagner’’, a déploré Vieux Bâ qui a en outre signalé que le quai de pêche de Fass Boye n’est pas opérationnel depuis un moment. ‘’Les pirogues ne parviennent plus à débarquer sur le quai, elles se rabattent sur Kayar’’, a-t-il dit à ce propos.

’’Partant de là, nous avons juger crédible de marcher pour manifester notre désespoir. La forte émigration constatée dans cette zone s’explique par ce désespoir de cette population juvénile dont la communauté est laissée en rade’’, a-t-il poursuivi.

Il a ajouté : ’’l’émigration clandestine est un phénomène très répandu dans cette zone car les jeunes n’ont pas d’autres avantages nécessaires pour rester sur place’’.

Selon Vieux Bâ, Diogo est ’’la seule localité du Sénégal qui fait une population de quelque 50 000 âmes et qui ne dispose pas de route bitumée, pas d’électricité, pas d’eau potable pour la consommation’’.

‘’La marche est la meilleure d’expression de notre mécontentement. Il serait trop facile d’y renoncer’’, a-t-il indiqué en précisant que les autorités administratives et religieuses, le président du Conseil rural ont été avisés de la décision du collectif.

‘’Nous les avons tous rencontrés, pour lancer un cri de coeur. Mais jusqu’à présent, il n’ y a pas eu de solutions. Pourtant, des engagements fermes ont été pris en ce sens depuis 2006’’, a dit M. Bâ. Il a assuré que ’’ce qui est sûr’’, c’est que les populations prendront ’’toutes les dispositions nécessaires’’ pour obtenir satisfaction.