(Correspondance) - La traque se poursuit à Saint-Louis contre les marchands d'illusions. L'objectif étant d'installer la peur chez les passeurs, clandestins et autres passagers. C'est ainsi que la dernière sortie combinée des forces de sécurité (gendarmerie, police, marine nationale) de la capitale du nord s'est soldée par l'arraisonnement de pirogues bondées de jeunes clandestins. Même si l'on note une certaine accalmie avec la diminution du nombre d'embarcations, force est de reconnaître que le phénomène est loin de prendre fin. Les candidats à l'émigration clandestine essaient toujours, à travers des stratégies savamment peaufinées, de rallier la péninsule ibérique. La dernière trouvaille en date du réseau des clandestins, pour déjouer la vigilance des forces de l'ordre est le changement du lieu d'embarquement.
Désormais, comme la place de l'Hydrobase est placée sous haute surveillance, c'est dans les zones de Bop Thior et du Gandiolais que se donnent rendez-vous les candidats à l'émigration, les passeurs et autres intermédiaires. C'est dans ces zones réputées calmes et loin des regards indiscrets que s'opèrent les derniers réglages avant le départ pour l'eldorado espagnol.
L'autre nouveauté de cette nouvelle filière clandestine, c'est le prix du voyage qui est passé du simple au double. Si tout au début du phénomène migratoire, il fallait débourser entre 200 et 500 mille Fcfa, actuellement, avec la rareté des pirogues, il faut casquer un million de Fcfa pour traverser la Méditerranée.
Selon les dernières statistiques de la brigade de gendarmerie de Saint-Louis, 33 passeurs ont été déférés au parquet depuis le déclenchement de la traque dont 3 ont été présentés, vendredi dernier, au tribunal des flagrants délits. Les décomptes faits par les pandores de la vieille ville à la date du week-end dernier, font aussi état de 487 passagers récupérés en haute mer, en partance pour les îles Canaries.
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