Le rapatriement des émigrés clandestins sénégalais, démarré depuis le 14 septembre dernier, a pris fin hier mercredi à l’aéroport international Dakhar-Bango de Saint-Louis, a appris sur place le correspondant permanent de l’Aps dans la capitale du nord.
Ainsi, trois avions renfermant 229 émigrés ont atterri à Saint-Louis (264 km au nord de Dakar) après une pause observée le jour de la Korité qui coïncidait avec un lundi, jour habituellement choisi avec le mercredi et le vendredi pour procéder aux rapatriements.
L’opération a eu lieu en présence notamment de la Croix-rouge espagnole, représentée par son délégué Sigfriel Soler Ortiz venu s’enquérir des conditions d’accueil des clandestins. En accord avec la Croix-rouge sénégalaise, les Espagnols comptent accompagner les jeunes rapatriés par la mise en place de projets générateurs de revenus.
Déjà, des listes ont été dressées pour avoir les attaches de tous les rapatriés qui vont bénéficier d’un suivi et d’un traitement psychologique pour mieux se réinsérer dans la société et se fixer. Au total, les 63 vols affrétés par les autorités espagnoles et sénégalaises ont permis le rapatriement de 4681 jeunes dont le rêve s’est arrêté aux Iles Canaries, signale une source sûre qui n’écarte pas des rapatriements isolés dans le futur.
«Tous les émigrés qui ont été identifiés par la mission du ministère de l’Intérieur, ont vidé les camps de Tenerife, Puerteventura et Las Palmas pour regagner le Sénégal», selon la même source, ajoutant que près de 900 jeunes ont pu s’échapper ou ont épuisé la durée légale de 45 jours dans les camps, ce qui leur a permis de rester en Espagne.
La possibilité d’un rapatriement d’autres clandestins n’est pas à écarter, si l’on sait que les pirogues continuent à prendre le large, a confié à l’Aps un membre du Comité national de gestion des personnes rapatriées et déplacées.
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