« Frontex ». C’est le nom de l’opération donnée à la lutte contre l’émigration clandestine. Elle a été enclenchée depuis le 7 septembre dernier et a intercepté et rapatrié près de 500 personnes qui voulaient quitter le Sénégal, via la mer. C’est une véritable artillerie lourde en termes de moyens humains et logistiques qui a été mise en branle par les autorités sénégalaises et espagnoles qui ont signé des accords dans ce sens. C’est au cours d’une conférence de presse organisée hier, mardi 12 septembre, que le ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom a dévoilé les grands axes de ce programme sans donner le coût.
L’émigration clandestine, via la mer semble désormais être impossible au regard du dispositif mis en place par les autorités sénégalaises et espagnoles. Une opération du nom de « Frontex » a été déclenchée depuis le 7 septembre dernier. Elle érige une sorte de rideau de fer entre le Sénégal et l’Espagne, dans la mer, si l’on considère les moyens humains et logistiques déployés pour contrer les émigrants. Le ministre de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom a, lors d’une conférence de presse organisée hier, mardi 12 septembre, levé un « petit » coin du voile de ce dispositif. « Cette opération est conduite par un état-major mixte composé de l’armée nationale (la gendarmerie, la marine nationale, l’armée de l’air) et de la police. Cet état-major mixte a des centres opérationnels qui fonctionnent au quotidien, 24h/24h. Ces équipes sont de plusieurs ordres : il y a des moyens qui sont engagés par la marine nationale, notamment quatre navires, des vedettes rapides pour poursuivre les récalcitrants. Il y a également les moyens de l’armée de l’air qui sont utilisés notamment un avion de l’armée de l’air sénégalaise qui peut survoler tout le territoire national. Il y a aussi les moyens « Frontex » mis à notre disposition par l’Espagne, il s’agit d’un bateau d’origine italienne, mais aussi deux vedettes, un avion de surveillance et un hélicoptère léger », a déclaré Me Ousmane Ngom. Et d’ajouter : « sur terre, il y a aussi d’importants moyens qui sont mobilisés. Ce sont des véhicules, des motos, entre autres. La gendarmerie nationale a mis en place 95 brigades dont 25 du littoral qui sont dotées de vedettes et de pirogues. La police a mobilisé l’ensemble des services de la direction de la sécurité publique et notamment les commissariats qui se trouvent au niveau des zones côtières. La direction de la surveillance du territoire en a fait de même ainsi que la police de l’air et des frontières aussi ».
Plus de 500 personnes interpellées
Les officiers supérieurs de l’armée nationale et de la police qui pilotent ces différents centres opérationnels ont pris part à la conférence de presse ainsi que le chef d’état-major de la marine nationale. Le chef du bureau des relations publiques de la police, le colonel Alioune Ndiaye ainsi qu’un membre de la Direction de l’information et des relations publiques de l’armée, le lieutenant Sylla, ont exposé les grands axes du dispositif « Frontex » et une vidéo dans laquelle ils mettent en exergue leurs résultats. Environ 98 émigrés clandestins ont été interceptés mardi, en haute mer, par les forces de sécurité, a souligné le colonel Alioune Ndiaye qui a aussi révélé qu’ils ont mis la main sur une autre embarcation de 88 personnes, suite à un survol de l'armée de l'air. Le chef du bureau des relations publiques de la sûreté nationale a, dans la même lancé, fait savoir que « des passeurs ont été arrêtés, de même que d'autres candidats à l'émigration, laissés en rade sur des berges ». Le Colonel Alioune Ndiaye d’indiquer, par ailleurs, qu’au total, le déploiement de l'opération ‘'Fortex'' a permis le rapatriement par avion, depuis le Maroc, de 350 émigrés clandestins à bord de trois vols.
Selon le ministre de l’Intérieur qui a été en visite de travail en Espagne le week-end dernier, des « mesures sécuritaires sont prises pour empêcher ce départ massif et intempestif ». Il a révélé qu’après avoir travaillé conjointement sans accord, maintenant, « nous avons un cadre légal à la suite d’un mémorandum d’entente que nous avons signé avec l’Espagne. C’est ainsi que depuis le 7 septembre, nous travaillons dans ce que nous appelons l’opération « Frontex ». Me Ousmane Ngom insiste et persiste que « ces opérations se poursuivront tant qu’il y’aura encore des tentatives d’émigration clandestine même s’il faut y mettre un an, elles se poursuivront pendant toute cette durée ».
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