Ils sont plus de quarante enseignants des lycées techniques et collèges du Sénégal, à observer une grève de la faim depuis mardi 11 décembre. Leur lieu de protestation est l’école normale supérieure d’enseignement professionnelle et technique (Ensept), où la plupart d’entre eux ont été formés. Sortis depuis 2006, ses enseignants courent depuis lors, derrière leur intégration à la fonction publique. Selon le coordonnateur Mamadou Cissé, quatre personnes ont été évacuées à l’hôpital. Si les trois sont hors de danger, dit Cissé, la quatrième est restée sous perfusion, car ayant perdu beaucoup de force.
Interpellé sur les démarches que le collectif a entrepris auprès du gouvernement, Cissé explique qu’il a eu à rencontrer le ministre de la fonction publique, Innocence Ntap qui leur a assuré, qu’elle transmettrait le dossier à la primature et en informera qui de droit. Revenant sur la genèse de leur mouvement, il a dit que depuis toujours, les sortants de ces écoles ont été recrutés. De ce fait pour parer à ces impairs, il a indiqué qu’avant la sortie, un protocole a été signé avec les ministères concernés.
Ainsi, sûr que c’est un manque de volonté des autorités, remarque Cissé, le collectif est passé à la vitesse supérieure après 14 mois d’exercice. Évoquant leur patriotisme, il a déclaré qu’ils étaient 19 professeurs du lycée technique de Thiès à subir un stage de perfectionnement au Luxembourg et sont tous revenus alors qu’ils avaient des propositions de contrats meilleures que leurs conditions au Sénégal. Outre les sortants de l’Ensept, le collectif compte entre autres, ceux de l’Inseps, du Cneps et de l’École nationale des arts (Ena).
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