[ Contribution ] Hommage - Un après sa mort : Une lettre à Assane Ndiaye

À quelques jours de l'anniversaire de ton rappel à Dieu, je t’écris cette lettre mon cher ami et frère Assane Ndiaye. Cela fait bizarre d'écrire à quelqu'un qui n’est plus de ce bas monde sachant qu'il n'aura jamais l’occasion de lire la missive. Mais mon amitié et tout ce qu’on a eu à partager lors de ta brève visite sur terre, m’incite à mettre sur papier ces souvenirs.

Assane, il y un an juste que tu nous as quittés mon cher ami et frère. Dès fois je sors toutes tes photos et je me rappelle beaucoup de choses et tes anecdotes. Depuis que tu as quitté ce bas monde Assane Ndiaye, je ne peux pas rester un jour sans penser à toi et sans prier pour toi. Je me dis parfois que tu n’es pas mort et que seulement tu t’es caché quelque part et dès fois je veux que tu reviennes. Tu devais avoir 35 ans cette année et pour voir ta fille Maman Khady Ndiaye souffler sa première bougie. Des souvenirs défilent à travers mes pensées et je me rappelle le jour où le président Abdou Diouf remettait aux « Lions » qui devaient aller à la Can 2000, le drapeau. Ce jour là tu étais accroupi avec les autres joueurs et tu étais si content de défendre les couleurs de ton pays à cette compétition continentale. Ta bravoure, ton patriotisme, ton amour pour ton prochain, ta disponibilité, ta gènèrositè,ton sens de l'humour,ta piété me marqueront à jamais. Et pourtant un jour avant ta mort, plus précisément, la nuit du 11 au 12 février 2008, j’ai rêvé de toi, de Pape Malick Diop et de Pape Niokhor Fall. Nous quatre étions dans ta voiture et en un moment donné tu nous as fait sortir de ta 4x4 pour continuer seul ton chemin. Je n’avais pas compris ton acte mais après l’annonce de ta mort, j’ai réalisé toute la symbolique de ce rêve.
Tu étais un grand monsieur, tu disais ce que tu pensais mon cher « fils » parce que tu m’appelais affectueusement maman Astou et tu es parti ainsi mais trop jeune en laissant une famille qui attendait beaucoup de toi et à qui tu as tout donné. Dès fois je me réveille au milieu de la nuit et je prie pour toi Assane, pour les gens qui me sont chers et  qui sont partis avant moi et pour les autres que je ne connais même pas. Jusqu’à maintenant je ne crois pas que tu n’es plus de ce bas monde,que tu ne verras pas ta fille marcher,courir par ci,par là,te dire papa ou voir tes frères rèussir leurs études ou entendre ta chère maman,tata Khady Gueye prononcer ton nom.Tu es parti jeune certes mais ta maman t’a beaucoup remercié en ce jour du 12 février 2008 où tu es parti sans crier gare. Tu savais que tu allais mourir Assane mais les gens avec qui tu parlais ne pouvaient pas décrypter tes messages,un jour avant ta mort. Je ne peux pas t’oublier Assane parce que tu fus un ami et un frère et tes parents ne me dèmentiront pas. Tes coéquipiers et amis de la sélection nationale en l’occurence,  Henri Camara, Pape Malick Diop, Pape Niokhor Fall, Oumar Diallo, Khalilou Fadiga, Salif Keita, Omar Traorè, Ousmane Diop, Tafsir Saliou Ngom, Abdoulaye Mbaye, Daouda Ly,Cheikh Sidy Bâ,Moussa Ndiaye,Mamadou Sylla pour ne citer que ceux-là ne me démentiront pas aussi. Eux ils savent que notre amitiè était bien fondée. Je te revois en costume bleu avec eux et des larmes coulent sur les joues de mes pensèes crèpusculaires,pour aller mourir à une commissure des lèvres.Je ne necesserai jamais de pleurer ta disparition à la fleur de l’âge mais aussi sache que je ne cesserai aussi de prier pour le repos de ton âme. Mon poulain Assane, de mon vivant, je te promets de prier pour toi et de penser à toi.
Adieu mon cher ami,"fils "et frère, repose en paix à Yoff et sache que je te rejoindrai tôt ou tard dans un monde meilleur, qui est le Paradis. Amine

Astou Yoro BA
Reporter sportive basèe en Espagne
Pays: Espagne