Si le gouvernement persiste dans son mutisme, l’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital général de Grand–Yoff quant à elle, entend observer une grève générale les 8 et 9 Juin. Les travailleurs accusent également leur direction, de gestion nébuleuse des fonds de l’hôpital ainsi que des recettes générées par les différents services. Ces derniers exigent également, une amélioration de leurs conditions de travail.
Sur la blouse blanche de ce docteur, on peut lire : «les hôpitaux sont malades». Une phrase très significative du malaise et de l’état de coma très profond dans lequel se trouve l’hôpital général de Grand-Yoff. Et pour le réveiller, les travailleurs entendent lui prescrire un traitement de choc : une grève générale les 8 et 9 Juin si l’Etat persiste dans son mutisme. Pour Saliou Badiane, coordonnateur de l’intersyndical- cadre unitaire des travailleurs de l’hôpital général de Grand-Yoff, leurs revendications peuvent se résumer en un seul point : une amélioration des conditions de travail. Une situation que les travailleurs dénoncent avec la plus grande énergie car, «les choses sont devenues inacceptables à tel point que, l’hôpital manque même de consommables». Pour les travailleurs, les responsabilités sont à situer à deux niveaux, d’abord du côté de l’Etat, et ensuite de la direction. Pour Saliou Badiane, la gestion des hôpitaux doit être revu car, les directeurs nommés par l’Eta t sont souvent la clé de discorde entre les travailleurs et la direction. L’Etat doit également s’acquitter de ses dettes car, devant à l’hôpital de Grand-Yoff 500 millions du plan sésame et 400 millions des imputations budgétaires. Les syndicalistes exigent toutefois la clarté dans la gestion des fonds de l’hôpital. En effet, la subvention qui devait servir à faire fonctionner les différents services, a été utilisé à d’autres fins notamment le paiement des salaires et des fournisseurs alors que, l’Etat s’était engagé avec une enveloppe de 5 milliards, à éponger la dette de l’hôpital. Pour les syndicalistes, les recettes de l’hôpital ainsi que les fonds du plan sésame et des imputations devraient suffire à faire fonctionner les différents services de l’hôpital général de Grand-Yoff. Ils dénoncent par ailleurs, la gestion solitaire et opaque de leur directeur le Colonel Babacar Ngom. Pour Saliou Badiane coordonnateur de l’Intersyndicale- cadre unitaire des travailleurs de l’HOGGY, «les revendications des travailleurs ne sont pas d’ordre pécuniaire mais, une amélioration des conditions de travail». Entres autres revendications ainsi formulées, les travailleurs réclament une augmentation de la subvention des hôpitaux avec une gestion saine et transparente, des soins de qualité et des médicaments accessibles, le paiement de 20 mois d’arriérés d’indemnités de risque de sujétion et 5 mois de primes d’intéressement et le reversement des cotisations sociales. Néanmoins, la direction persiste dans sa position d’avoir fournie beaucoup d’efforts envers les travailleurs. C’est ainsi que 333 millions de primes d’intéressement ont été payées et la dette qui s‘élevait à 4 milliards a été réduite à 300 millions. La direction interprète l’attitude des syndicalistes comme un chantage alors que des efforts sont faits au quotidien, pour améliorer les conditions de travail. Celle-ci appelle les travailleurs à la table de négociation, en vue de diagnostiquer ensemble les maux pour des solutions définitives.
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