Le chef de l'État devra faire face à nouveau front depuis
l'extérieur. Initié par des Sénégalais de la diaspora, il a pour mission
de précipiter le départ de Wade du pouvoir. Mais surtout, de faire
barrage à la dévolution monarchique du pouvoir.
La diaspora sénégalaise, regroupée autour du Mouvement « Senegaal Dieum Kanam » (Sénégal en avant), en a plus que ras le bol du régime libéral. Basé au pays de Sylvio Berlusconi (Premier ministre Italien), le mouvement compte mettre à contribution ses ramifications dans toute la zone Europe,
notamment France, Espagne, pour précipiter le départ de Wade du pouvoir. Son responsable moral, Mame Thierno Birahim Niang, par ailleurs demi-frère maternel de Serigne Modou Kara leader du Pvd, s'est longuement entretenu avec nous au bout du fil de l'Italie où il se trouve actuellement.
« Toute la communauté sénégalaise de France, d'Italie, d'Espagne etc. se donne rendez-vous au courant du mois d'Août (entre le 15 et 20) à Bordeaux (France) pour réciter trois cent quatorze fois (314) le Coran afin que le bon Dieu nous épargne du syndrome Wade », déclare notre interlocuteur du bout du fil. Très déterminé et sans gants dans ses propos,
Mame Thierno Birahim Niang affirme que « l'étape de Bordeaux sera déterminante dans le processus enclenché par la Diaspora pour faire partir Wade et son régime ». Selon lui, au « Sénégal le ridicule ne tue plus. Le pays a basculé dans une crise profonde aussi bien morale qu'économique ». À l'en croire, Wade a atteint toutes ses limites en matière de gouvernance.
« La sagesse voudrait qu'il rende le tablier pendant qu'il est encore temps, il y va même de son propre intérêt et de celui de sa famille », précise-t-il. L'autre point sur lequel le Mouvement sénégalais de la diaspora attend le Chef de l'État de pied ferme, reste la succession de ce dernier. À ce propos, Mame Thierno Birahim Niang et les siens sont plus que catégoriques.
« Nous connaissons bien la volonté du Chef de l'État de vouloir se faire succéder par son fils Karim Wade. Mais il va devoir passer d'abord sur nos cadavres », tonne-t-il. Le Sénégal à ses yeux n'est ni une « monarchie, encore moins une république bananière où le pouvoir peut se transmettre de père en fils. Si tel était le cas, Wade lui-même ne serait jamais là. Alors il faut qu'on arrête », avertit Mame Thierno.
D'ailleurs, le Mouvement « Dieum Kanam » (Sénégal en avant) promet des « tournées dans toute l'Europe pour vilipender le Chef de l'État auprès des bailleurs sur des phénomènes tels que « la mal gouvernance chronique qui gangrène le Sénégal, la corruption qui plombe l'économie etc. »
Mais surtout sur le projet de dévolution monarchique du pouvoir qui constitue l'unique préoccupation du Président de la république.
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