Inondations : La Commission Communication de l’Ast invite la classe politique, à se garder d’utiliser ce drame humain comme fonds de commerce politique

La commission communication de l’Alliance Sopi pour Toujours (Ast) qui s’est penché sur les inondations demande à la classe politique de ne pas utiliser ce drame comme commerce politique. « Abordant la situation nationale, la Commission s’est particulièrement appesantie sur le sort des populations de la banlieue, confrontées au récurrent problème des inondations. Elle n’a pas manqué d’inviter la classe politique, toutes obédiences confondues, à se garder d’utiliser ce drame humain comme fonds de commerce politique », lit-on dans le communiqué reçu à la rédaction par courriel.

D’autant qu’à l’échelle planétaire, soulignent Abass Cissé et ses camarades, « le monde scientifique est à présent largement acquis à l’idée qu’il s’agit de dérèglements météorologiques, consécutivement aux émissions de gaz à effet de serre ». « C’est ainsi que, rien que pour le mois de juin dernier, des pays technologiquement plus avancés que le Sénégal ont été sérieusement impactés par ces pluies diluviennes, qui ignorent les frontières : pas moins de 25 morts dans le Var, au sud de la France ; 18 morts dans l’Arkansas, aux Etats-Unis ; sans compter la Chine où les pluies torrentielles y ont battu tous les records le mois dernier, en causant pas moins de 132 morts », poursuit le communiqué ! Notre pays, le Sénégal n’a certes jamais vécu de tels niveaux de sinistre, mais au vu des dommages subis par ces grandes puissances, il ne serait pas superflu, pour le souteneurs de Me Wade, « de rendre grâce à Dieu, tout en se félicitant des initiatives hardies prises par le régime de l’Alternance visant à alléger les souffrances des populations, avec pour objectif ultime de guérir le mal à la racine ». En effet, ont-ils dit, « c’est tout à l’honneur du gouvernement d’avoir, avec l’aide de l’Onu, commandité une étude dont les conclusions ne suggèrent pas moins (pour un cout de 200 milliards de nos francs) de déplacer et de reloger quelque 35.000 familles qui, à la vérité, ont été installées depuis des décennies dans les bas-fonds ou des voies d’eau ».

A cet égard la Commission exhorte les pouvoirs publics à prendre langue, sans délai, avec les représentants des populations concernées, afin que la mise en œuvre de cette solution draconienne, devenue un mal nécessaire, se fasse en tenant compte des opinions et des inquiétudes des uns et des autres. Dans la mesure surtout, souligne la commission communication de l’Ast, « où ces mêmes populations ont eu, dans un passé récent, à vivre la problématique de ces recasements provisoires, au niveau du Camp militaire de Thiaroye, du Centre de Transmission de Yeumbeul et de la Foire de Dakar. « Le recensement exhaustif de leurs doléances et appréhensions devrait contribuer à installer un climat de confiance et à faciliter une appropriation des solutions officielles préconisées », précisent Abbas Cissé et ses camarades.

 Dans un autre domaine, les membres de la Commission ont tenu à rendre un hommage solennel au défunt Khalife général des Mouride, feu Mouhamadou Lamine Bara Mbacké, pour son œuvre grandiose au service de la foi musulmane, de la solidarité humaine, de la formation des consciences vertueuses, mais tout particulièrement pour son engagement citoyen, pour le retour de la paix en Casamance.