La problématique de l’Université Cheikh Anta DIOP

L’Université de Dakar, fleuron de la sous région est en passe de devenir une université pour délinquant. En effet pour un rien les étudiants sortent dans la rue afin de casser et brûler tout sur leur passage. Cela nous amènent à nous poser des questions, beaucoup de questions. Quelles sont leurs revendications ? Est-ce que leur non satisfaction doit engendrer une telle violence ? N’y aurait il pas au font une tendance plus politique, qu’une simple revendication allant dans le sens de réclamer des meilleures conditions d’études ?

Tout d’abord on peut avancer sans risque de nous tromper, car ayant été nous même étudiant, que l’Université est entrée dans les trois mois (février, mars, avril) où les risques de troubles sont certains. Tout le monde sait qu’à cette période l’heure n’est pas au travail et pour un rien c’est une AG, un sit-in et une plate forme revendicative impossible à satisfaire (on a vu des plates formes revendicatives comportant près de 19 points). On se rappelle les étudiants qui voulaient qu’en six mois qu’un pavillon de 400 lits soit livrés, en intégrant les avis de soumissions au marché public, d’appel d’offre, de dépouillement etc….
C'est souvent en fin avril début mai qu'ils commencent à revenir à la raison alors que c'est trop tard. D'où les échecs massifs dans les facultés. `

Leurs revendications sont souvent, la libération d’un de leur camarade appréhendé à la suite d’une partie de course poursuite parce qu’une voiture AD (les cobayes de toujours) a été brûlée par leur soin, ou des pneus brûlés, sur l’artère principale de l’Avenue Cheikh Anta DIOP, bloquant ainsi la circulation. Ou bien la question des bourses qui semble t-il est totalement réglée, car tout le monde sait maintenant qu’au Sénégal chaque étudiant est titulaire d’une bourse ou tout au moins d’une aide.

Ou alors d’autres revendications tantôt d’ordre pédagogique, tantôt d’ordre social. Mais à y voir plus clair nous constatons à la lumière des faits que les étudiants sont contradictoires dans leur démarche. En effet ils revendiquent du matériel et des bâtiments pédagogiques qui seront détruites à la première colère. A cela s’ajoute la situation politique marquée par un dialogue de sourd entre l'opposition et le pouvoir, certaines forces nuisibles tapies dans l'ombre n’hésitent pas à manipuler les étudiants pour semer du désordre. En plus, et il faut oser le dire il y a des tendances très politiques au sein des amicales qui sont censées être apolitiques et en charge de défendre uniquement les intérêts moraux et matériaux des étudiants.

En tout état de cause les étudiants devraient être plus, de bonne foi que de mauvaise, car depuis 2001 les conditions d’études sont révisées à la hausse (plus de bourses, plus d’aide, plus de bâtiments pédagogiques et sociaux...).
Donc arrêtons le sabotage camarades car demain vous serez les autorités de ce pays et comme dis un adage wolof bien de chez nous : «Ce que le respect ne peut te donner, l’irrespect ne le peut».