La devanture de la Direction du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) a été hier le théâtre de confrontations entre étudiants de l'Amicale de la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg). Une bagarre qui avait pour cause la nomination d'un nouveau président de la Commission sociale de l'Amicale.
Le campus social a servi hier d'arène de lutte aux étudiants de l'Amicale des étudiants de la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg). La nomination d'un nouveau président de la Commission sociale (Pcs) de l'Amicale est la cause des échauffourées. En effet, expulsé de ladite Faculté pour tricherie, Baye Niass, l'ancien président de la Commission sociale n'a pas accepté son remplacement, selon le président de l'Amicale, Emmanuel S. Diop, étudiant en année de licence en gestion. «Le Collectif des Amicales était en réunion avec le directeur du Coud, ce matin, pour l'attribution des logements provisoires. Et Baye Niass, l'ex-Pcs, s'y est invité avec ses hommes et des nervis non étudiants et m'ont attaqué avec des machettes. C'est là que les vigiles du Coud sont intervenus pour assurer la sécurité», dit Emmanuel Diop. Les accusant d'avoir volé son sac contenant 400 000 F Cfa et des téléphones portables, il annonce qu'il va porter plainte contre ses agresseurs. «Je ne suis pas venu avec des armes, ce sont eux qui étaient armés», nie-t-il, dégageant ainsi sa responsabilité dans toute utilisation d'armes blanches.
Une version tout à fait contraire à celle du camp de Baye Niass. Trouvé dans sa chambre à la cité Claudel, Aliou Badara Seck, membre de l'Amicale, étudiant en troisième année, livre son récit des événements. «Il y a un remaniement sur lequel nous ne sommes pas d'accord, parce que si un membre doit être enlevé de son poste, des élections doivent être organisées. C'est à l'Assemblée de décider. Le président est venu à la réunion avec un sac contenant des armes blanches. Nous avons juste tenté de le maîtriser pour les lui prendre parce que nous n'admettons pas qu'un des nôtres soit armé. Je précise que nous n'avons pas fait de violence», jure-t-il. Son voisin Khadim Diouf renchérit fermement : «ils veulent nous faire sortir de l'Amicale mais nous l'accepterons pas». Parlant de «problème interne au niveau de l'Amicale», le directeur de la sécurité du Coud, Doudou Faye précise : «nous ne savions même que certains étudiants étaient armés en venant. Du coup, nous avons été pris au dépourvu. Mais les vigiles sont intervenus à temps bien que les étudiants fussent nombreux et les vigiles non armés».
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