Le président Wade pour l’instauration d’un système de retraite par capitalisation

Dakar, 9 fév (APS) – Le président Abdoulaye Wade a préconisé lundi à Dakar l’instauration en Afrique d’un système de retraite par capitalisation, estimant que ce mécanisme permettra d’assurer une couverture retraite même aux acteurs de l’économie informelle et des professions libérales.

M. Wade a défendu l’idée d’un système de retraite ‘’avec un dispositif relevant de la technique de capitalisation’’, soulignant que celui-ci aura l’avantage d’améliorer la couverture retraite des travailleurs africains.

‘’Ce nouveau système basé sur la capitalisation permettra d’améliorer les pensions de retraite des travailleurs déjà couverts par les régimes en vigueur en développant l’épargne salariale’’, a-t-il dit.

Il présidait la cérémonie d’ouverture d’une rencontre sur la gestion des investissements. A cette rencontre qui prend fin mercredi, prennent part des représentants d’une vingtaine de pays africains.

La retraite par capitalisation, a expliqué le président Wade, peut permettre d’‘’offrir une couverture retraite aux catégories jusqu’à présent exclues, je veux nommer les travailleurs de l’économie informelle et des professions libérales.’’

‘’Dans un système de retraite par capitalisation, l’épargnant achète à l’établissement financier des droits futurs, généralement une part future des bénéfices générés par un placement collectif. Le système de retraite par capitalisation, s’oppose conceptuellement à celui de retraite par répartition’’, explique un site spécialisé visité à l’APS.

Dans un système de retraire par capitalisation, ‘’les institutions de retraite et plus généralement de sécurité sociale, les compagnies d’assurances, les banques, les entreprises, les fédérations professionnelles et les Etats vont jouer un rôle de leader sur le futur marché des fonds privés de pension’’, a poursuivi le chef de l’Etat.

‘’Les fonds de pension jouent un rôle très important aux Etats-Unis, en Europe et dans tous les pays du monde, sauf en Afrique où ils sont très faibles’’, a-t-il relevé, proposant la mise en œuvre de ‘’programmes d’échanges’’ par ‘’les investisseurs institutionnels tels que les fonds de retraite et organismes de sécurité sociale.’’

Il a plaidé pour l’instauration d’un ‘’cadre de régulation et de supervision appropriée à la garantie sécuritaire de l’épargne des travailleurs’’. Ce cadre, a-t-il indiqué, pourra ‘’contribuer à la réussite de nos stratégies de réduction de la pauvreté en termes de création de richesses, d’investissements productifs, de mobilisation de l’épargne et de protection sociale décente’’.