Les hôpitaux dans leur écrasante majorité sont malades, très malades même. Ces structures sanitaires ont besoin d’être soignés. Les pouvoirs publics conscient de leur état ont décidé d’y injecter 7 milliards Fcfa pour leur permettre de mieux respirer. Ce à quoi ne semble pas adhérer le secrétaire général du Sutsas, Mballo Dia Thiam. Ce dernier soutient qu’il faut 15 milliards Fcfa pour réanimer les hôpitaux sous perfusion
« Par rapport à la subvention de 7 milliards Fcfa que le ministère de la santé compte mettre à la disposition des hôpitaux pour recouvrer une partie des dettes, nous la trouvons insuffisante. Il faut 15 milliards Fcfa pour résorber le déficit des structures sanitaires ». Telle est la conviction du secrétaire général du Sutsas, Mballo Dia Thiam. Ce dernier réagissait suite aux mesures annoncées lors du Conseil des ministres dont l’une d’elles concernait la subvention destinée aux hôpitaux.
Pour M. Thiam : « Une réorientation stratégique qui tienne compte des équilibres budgétaires est nécessaire pour assurer un bond qualitatif aux structures sanitaires. À défaut d’une réorientation, qu’on opte pour une subvention d’équilibre ». De l’avis de Mballo Dia Thiam : « Les mesures de gratuité constituent le goulot d’étranglement pour les établissements hospitaliers.
Ces derniers peinent à recouvrer leur dû ? » S’agissant de la seconde mesure relative aux redéploiements, voire un éventuel départ volontaire pour le personnel non qualifié, le secrétaire général du Sutsas estime que cette décision est loin d’être pertinente. Selon lui : « Numériquement, le personnel non qualifié ne peut être remplacé.
Quand on doit assurer une disponibilité de 24 heures sur 24 avec 3 équipes de 8, ce personnel qu’on veut conduire vers le départ volontaire est irremplaçable dans le court ou le long terme. Il s’y ajoute que les établissements qui forment le personnel de santé ne sont pas capables de mettre sur le marché un effectif très important de soignants. Les ratios au Sénégal tournent autour de 1000 médecins pour 11 millions d’habitants ».
Dans tous les cas, les populations prient de tout cœur pour que ces hôpitaux mourants retrouvent le sourire. Des réformes en profondeur et une volonté politique très forte seraient de nature à redonner vie à ces nombreuses structures sanitaires en perte d’énergie.
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