Le réseau DPC pour une paix définitive en Casamance

Le réseau Dynamique de paix en Casamance (DPC) invite Etat du Sénégal et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) à se mettre autour de la table de négociation pour retrouver une paix définitive dans la région méridionale en proie à une crise vieille de 33 ans. ‘’La seule chose qui vaille aujourd’hui, c’est d’arriver à la symbiose, la synergie et le partage des mécanismes et stratégies de recherche de solutions adéquates pour sortir la Casamance de cette situation de conflit qui peut être considéré comme le plus vieux au monde’’, a affirme le coordonnateur sous-régional du réseau DPC, Henry Ndecky. 

 Le réseau DPC a lancé cet appel vendredi à Mbour (ouest) lors du démarrage d’un atelier sous-région de renforcement des capacités des membres de ses différents comités locaux venus de Thiès, Tambacounda, Dakar, Kaolack, Mbour, de la Guinée Bissau et de la Guinée Conakry. 

 L’Imam ratib de Mbour et le curé, qui ont donné la position de la religion dans la recherche d’une paix définitive, ainsi que les représentants de l’administration étaient présents à la cérémonie d’ouverture. D’une durée de trois jours (du 6 au 8 février), cet atelier, qui porte sur ‘’la prévention, la médiation et la gestion non violente des conflits’’, est à l’initiative du réseau DPC. L'objectif du réseau DPC est de permettre à toute la jeunesse sénégalaise de faire une prise de conscience des conséquences des crises, en Casamance et dans le reste de la sous-région ouest-africaine, afin d’apporter sa contribution dans la recherche de la paix et de la stabilité. 

"Nous voulons doter les participants d’outils d’analyse et de gestion des conflits, en vue de leurs actions citoyennes locales et leur plaidoyer en tant que jeunes bâtisseurs de paix, pour le retour de la paix en Casamance et la stabilité sociale dans la sous-région’’, a expliqué Catherine Sophie Faye, présidente du comité local de DPC à Mbour. 

 Pour Henry Ndecky, la paix et la sécurité sont ‘’les conditions préalables au développement’’ et que lorsque l’ordre publique s’effondre dans une situation de conflit, des masses de personnes sont déplacées après la destruction de leurs biens, venant ainsi gonfler les rangs des réfugiés et autres personnes déplacées internes. Quant au magistrat bissau-guinéen, Oris Féréré de Pina, président de DPC de son pays, chaque participant à cet atelier doit être ‘’un instrument de la paix’’ et doit chercher des stratégies pour la recherche d’une paix définitive en Casamance. Le réseau DPC est appuyé par la fondation juive pour la promotion des droits humains et la lutte contre la pauvreté. 

 ADE/AD