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LES FILLES DE JOIE FACE A LA RARETE DES CLIENTS DURANT LE RAMADAN : Le loyer, le manger et le transport, de véritables casse-tête

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LES FILLES DE JOIE FACE A LA RARETE DES CLIENTS DURANT LE RAMADAN : Le loyer, le manger et le transport, de véritables casse-tête

La rareté des clients durant ce mois béni de ramadan pousse certaines prostituées qui réclamaient des sommes faramineuses, il y a peu, à se contenter de sommes dérisoires, 5000 francs et même moins. Pour pouvoir payer le loyer, le taxi et le manger, c’est la solution pour certaines de ces femmes qui ont choisi d’exercer le plus vieux métier du monde.

Loyer du mois d’août, un grand problème

Tous les travailleurs sont payés à la fin de chaque mois. Et ils parviennent à payer leurs loyers. Ce qui n’est pas le cas des filles qui ont préféré embrasser le métier de prostituée. Ces dernières sont obligées de changer de partenaires le plus souvent possible pour gagner le maximum de sous et faire face aux nombreuses dépenses. Mais durant le mois de ramadan, les potentiels clients qui fréquentaient les filles de joie préfèrent s’abstenir. Ce qui ne fait pas l’affaire des prostituées qui sont obligées de «casser» les prix pour une passe afin de mettre de côté un peu d’économies. Ce qui permettra de payer le loyer, de s’acheter des fringues pour être plus «appétissante» aux yeux des hommes. Ces économies permettent surtout de payer le taxi pour assurer les nombreux déplacements d’un point chaud de Dakar à un autre. Aux Almadies, lieux de prédilection des filles de joie, les boîtes de nuit sont certes ouvertes mais  moins fréquentées que d’habitude. Les bars restos qui grouillaient de monde sont également moins fréquentés. Du coup, les filles de joie quittent ces endroits où elles avaient l’embarras du choix. Elles étaient souvent massées sur les trottoirs pour «alpaguer» un potentiel client. «Généralement les clients qui squattent les abords des bars ou autres night-clubs et sillonnent la rue nous proposent 5000 francs ou moins. Et ils sont incapables de prendre un hôtel. Face à cette situation, nous sommes obligées de prendre en charge les frais d’hôtel ou d’aller chez nous. Le ramadan est une période où nous sommes confrontées à des difficultés énormes, car nous ne pouvons pas prendre congé. Nous devons payer le loyer, nous nourrir. C’est le minimum. Les clients qui nous paient des prix appréciables sont des jeûneurs. Et même s’ils viennent de temps à autre, ils s’abstiennent de nous proposer une passe », confesse Charlotte, une jeune prostituée trouvée aux abords du Virage, aux Almadies. D’après cette fille, beaucoup de ses collègues qui n’avaient pas mis de l’argent de côté avant le ramadan risquent d’avoir des problèmes avec leurs logeurs en cette fin du mois d’août.

La passe dévaluée de 50 000 à 5000 Fcfa

Les prostituées ne sont pas au bout de leurs peines. Car, pour avoir de l’argent, elles sont obligées de vendre leur corps à vil prix. «J’avais l’habitude de négocier la passe avec certaines filles qui fréquentent les points chauds des Almadies, mais ces dernières m’envoyaient balader. Elles réclamaient 50 000 francs voire plus pour une partie de jambes en l’air. Et en sus de payer la passe, elles me réclamaient une chambre d’hôtel pour partir avec moi. Du coup, je ne pouvais qu’abdiquer et les laisser aux gens plus riches que moi. Mais avec le ramadan, la boule a tourné. Celles qui me réclamaient 50 000 francs se jettent sur moi pour 5000 francs. Depuis le début du ramadan, je me suis tapé au moins 5 filles qui me faisaient courir», déclare un jeune fêtard en train de frimer devant une boîte de nuit sise aux Almadies, à un jet de pierre d’une célèbre pâtisserie. D’après ce musulman non jeûneur, pour des raisons qu’il dit garder pour lui, les prostituées qui réclamaient des sommes faramineuses sont en difficulté. La plupart d’entre elles ont loué des appartements chics dans des quartiers huppés de la capitale. Elles n’ont que leur corps pour avoir de l’argent, elles acceptent tout, pourvu qu’elles puissent rentrer chez elles avec de l’argent pour revenir le jour suivant.

Durant ce mois béni de ramadan, le moins que l'on puisse dire, c'est que les jours se suivent et se ressemblent pour ces prostituées de première loge qui sont contraintes de prendre leur mal en patience pour renouer avec les liasses de billets de banque de clients généreux mais enclins à les bouder pour une question de foi. Elles pourront se refaire une santé financière le jour de la Korité



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