Un autre jalon vient d’être posé par l’Etat dans la lutte contre l’émigration clandestine. Il s’agit de la prise en charge des rapatriés sur le plan de la formation. En effet, c’est hier que le programme de formation destiné aux victimes de l’émigration clandestine a été officiellement lancé par le ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, M. Georges Tendeng.
L’émigration clandestine (pays d’accueil du plus grand nombre d’émigrés clandestins) dans le cadre d’une émigration concertée, le Gouvernement, par le biais du ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, a décidé de doter les candidats malheureux à l’émigration d’une formation qualifiante qui devrait leur permettre de participer activement au développement de leur pays ou, à défaut, de pouvoir trouver du travail dans les pays étrangers qu’ils auront choisi pour y déposer leurs baluchons. Le programme des formations débutera le 20 novembre prochain. Il sera piloté par l’Office national de la formation professionnelle (Onfp). Les 60 jeunes qui composent la première tranche seront formés dans quatre filières : électricité bâtiment, carrelage, maçonnerie et plomberie. Un choix qui, si l’on en croit le directeur général de l’Onfp, M. Momar Guèye, est loin d’être gratuit. En effet, selon ce dernier, le choix des Btp réside dans le fait que ce secteur est, aujourd’hui, considéré comme pourvoyeur d’emplois.
Autrement dit, c’est dans le souci de permettre à ces jeunes de s’insérer facilement dans le monde du travail une fois leur formation terminée que ces filières ont été choisies. D’ailleurs, dans cette insertion des jeunes dans le marché de l’emploi, l’Etat compte y jouer un rôle déterminant. C’est dans ce cadre qu’il est prévu, comme l’a annoncé le ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, M. Georges Tendeng, de faire travailler certains de ces jeunes qui auront à subir les formations dans les chantiers de l’Etat. Aux autres qui n’auront pas la chance d’être recrutés dans ces chantiers, le ministre a indiqué qu’ils seront organisés en Gie ou en coopératives de travaux de bâtiment public. Enfin pour ceux qui seront toujours tentés par l’émigration, cette formation leur permettra de bénéficier d’un travail valorisant une fois dans leur pays d’accueil. A ce niveau, M. Tendeng a annoncé que ceux qui auront à suivre les formations seront privilégiés quand il s’agira de distribuer les visas que l’Espagne a promis de mettre à la disposition de l’Etat sénégalais. Pour finir, le ministre a exhorté les jeunes rapatriés, venus nombreux assister à la cérémonie, à faire preuve de sérieux et d’assiduité dans le travail.
Un appel a été également lancé à l’endroit de toutes les bonnes volontés, à venir soutenir le programme qui colle parfaitement avec la vision du Président de la République, Me Abdoulaye Wade, qui mise beaucoup sur les ressources humaines. Prenant la parole, le représentant des jeunes rapatriés, M. Djibril Keïta, a rassuré les autorités quant à la détermination de tous ces jeunes rapatriés à se former et à s’investir activement dans le développement de leur pays. «Chacun de nous veut être le meilleur serviteur de son pays» dira-t-il. Auparavent, M. Keïta qui a magnifié les chantiers entrepris par le chef de l’Etat a reconnu que c’était une mauvaise idée, de leur part, de vouloir partir à l’aventure sans disposer de qualification. Une erreur qu’il justifie par les fausses idées véhiculées par certains de nos compatriotes émigrés et selon lesquelles l’Europe serait une sorte d’Eldorado.Soulignons que le programme sera décentralisé au niveau de toutes les régions concernées par le phénomènedel’émigrationclandestine.
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