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Oumar Ndao, un brillant esprit au service des arts et des hommes

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Oumar Ndao, un brillant esprit au service des arts et des hommes

Le Directeur de la culture et du tourisme de la Ville de Dakar, Oumar Ndao, dramaturge, scénariste et metteur en scène, décédé lundi soir à l’âge de 56 ans, a été un brillant et infatigable militant de la culture, qui n'a jamais perdu le sens du partage.La preuve, c'est l'onde de choc provoquée par l'annonce de son décès dans le monde des arts, qui perd ainsi un esprit curieux et brillant, un personnage généreux et plein d’humour. Son activité, faite de partage, a fait se converger vers lui les compétences les plus diverses. 

 Dans les discussions et échanges dont il était acteur, Oumar Ndao faisait, avec l’humilité qui le caractérisait, étalage d’une vaste culture générale, d’une connaissance profonde de la société sénégalaise, de son pays qu’il a parcouru en suivant son père, un administrateur civil, sur les lieux de son affectation. Titulaire d'une maîtrise de lettres modernes, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (1985), il décroche ensuite un diplôme d’études approfondies et un diplôme d’études spécialisées en littérature comparée, à l’Université Mohamed V de Rabat (Maroc), respectivement en 1987 et 1991. Dramaturge et metteur en scène, Oumar Ndao devient assistant en littératures d'Afrique, au département de lettres modernes de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, en même temps qu'il est intervenant théâtre à l’Institut supérieur des arts et de la culture de Dakar. 

A la tête de la Direction de la culture et du tourisme de la Ville de Dakar, depuis septembre 2009, il s’est évertué, dans un esprit de concertation et de partage avec les acteurs culturels, à mettre en œuvre le programme "Développement d’animation culturelle et artistique" (DACAR). Cette initiative vise la construction d’infrastructures, la formation des acteurs culturels, la création de réseaux de diffusion des produits artistiques et l’appui à la production. Dans ce cadre, et sous l’impulsion d'Oumar Ndao, Dakar abritait depuis décembre le "Ribidion", une série de manifestations artistiques, culturelles et sportives. Auxquelles devaient succéder un événement "plus important" et appelé à se dérouler sur "pendant au moins un mois", avait-il dit à l'APS. En 2010, Oumar Ndao a été membre de la Délégation générale de la troisième édition du Festival mondial des arts nègres, chargé de la programmation théâtre. Il a coordonné et modéré pendant plus de trois ans les conférences du vendredi de la librairie Clairafrique, un cadre d’échange sur des sujets culturels, politiques, économiques et sociaux. Il y a eu une multitude d’activités au tableau de ce dramaturge : directeur artistique de "Feu Rouge", une de ses pièces (2009) jouées à Dakar et Saint-Louis, de "La Tribu des Gonzesses" de Tierno Monenembo (2008), de l'"Hotel de la Paix" (1992), Oumar Ndao a aussi assuré la direction artistique de la cérémonie d’ouverture du Festival national des arts et cultures (FESNAC) de Saint-Louis (2007), du "Bouki Blues Festival" dont il était membre du comité d’organisation. Son réseau d’amitiés professionnelles ne s'arrêtait pas au Sénégal. Aussi a-t-il été sollicité pour coorganiser le colloque "Arts et littératures d’Afrique", à Bloomington, dans l'Etat d'Indiana (Etats-Unis d'Amérique). 

Il a participé à la conférence de lancement du "Réseau Festart", à Bamako (Mali), et aux projets "Northern Lights, Southern Cross" (qui impliquait le Sénégal, le Danemark et l’Afrique du Sud) et "Progetto Zingonia" (Collectif Huit Facettes" (Sénégal et Italie). En 2010, Oumar Ndao assure la direction littéraire de "Dakar Emoi", un recueil de textes et photographies édité par la maison "Vives voix". Quatre ans après qu'il a rédigé le catalogue de la Semaine culturelle du Sénégal à Paris. A cette occasion (2006), Oumar Ndao a été à la direction artistique pour la cérémonie de remise du Prix Houphouët-Boigny, avec le scénario du spectacle "Le Sénégal à Paris". Avec l’écrivain Boubacar Boris Diop, il a écrit "Grand Dakar Usine" en 1995, et mis en scène "La Cruche cassée" de Heinrich von Kleist en 2013 (avec Ibrahima Mbaye Sopé). En 2006, il a codirigé la cérémonie de clôture du "Gorée Diaspora Festival" et dirigé la commémoration du 20e anniversaire du groupe de presse Sud Communication. S'ajoutent à ce parcours les titres de président de la commission artistique du Festival national des arts et cultures (FESNAC) depuis 2001, de directeur artistique du Festival des îles "Niominka" (Sénégal), de membre du comité de rédaction de la Commission préparatoire de la réunion des ministres de la Culture (Dakar, novembre 2005) et de directeur artistique de plusieurs spectacles son et lumière de Gorée. 

Le chevalier de l’Ordre national des arts et des lettres, Oumar Ndao, a pleinement rempli sa part d’intelligence et d’humanité, au service de ses semblables. Il laisse une veuve et quatre enfants.



23 Commentaires

  1. Auteur

    Manu Chao

    En Janvier, 2014 (18:39 PM)
    Rip Professeur! sa Dund am na njeurigne.
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  2. Auteur

    Ibrahima Seck

    En Janvier, 2014 (18:57 PM)
    Je retiens de mon ami Oumar son humilite sans faille. Il ne negligeait aucune tache. L'image que je n'oublierai jamais remonte a plus d'une decennie. C'etait a Wodobere, pres de Kanel, ou il travaillait avec une troupe locale sur le theme du paludisme pour le compte de la Direction de l'Education pour la sante, alors pilotee par Racine Talla. Les conditions etaient tres dures pour qui connait les matinees glaciales et poussiereuses du Fouta pendant le mois de janvier. A Matam, il avait refuse d'aller a l'hotel, preferant dormir dans des conditions precaires dans notre maison familiale, au milieu des vaches et du petit betail. Il avait promis d'envoyer ses enfants y passer des vacances, peut-etre pour leur enseigner le sens de l'humilite qui lui collait tant a la peau. Adieu honorable Fils de Commandant Ndao Walidiodio. Ainsi l'appelait ma defunte mere en reference a son pere, un fidele de Mamadou Dia et ancien prefet du departement de Matam au debut des annes 1960.
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    Futur

    En Janvier, 2014 (19:09 PM)
    que la terre lui soit legere amen
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    Ibrahima Thioub

    En Janvier, 2014 (19:24 PM)
    Ndao Kunda. Je ne peux m'empêcher de t'envoyer ce dernier mot en souvenir de cette brillante leçon sur le Temps que tu nous fis l'année dernière à Dakar, sachant qu'un jour il ferait son insupportable boulot. Adieu l'ami, tu nous as montré ce qu'est l'anti-destin dans ton amour de l'art et des humains!
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    Auteur

    Ok

    En Janvier, 2014 (20:06 PM)
    Qu'Allah lui fasse miséricorde.
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    Auteur

    Davidz

    En Janvier, 2014 (20:24 PM)
    J'ai le souvenir d'un Homme de lettres extrêment brillant et un très grand Professeur !!!

    Qu'il repose en paix, amine !
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    Auteur

    Oui

    En Janvier, 2014 (20:26 PM)
    Ndeysane cest trop triste sa mere est decedé dimanche et mr ndao lundi ......que la terre de yoff leur soit legere ......toutes mes sinceres condoleances a mr babacar ndao son frere.........aduna amoul solo
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    Ndeye Amy

    En Janvier, 2014 (20:48 PM)
    je fais partie des étudiants ke vous avez forme avrec tant de rigueur et dabnegation.merci professeur davoir contribuer a ma formation.reposez en paix ke le bon dieu vous acceuille dans son paradis celeste
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    Alimata

    En Janvier, 2014 (21:33 PM)
    Nit kou teey, dal, Leer nagne, lumineux: jamais je n'ai aperçu sur son visage le moindre froissement. Que Dieu l'accueille sous son trône. Amiin
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    Auteur

    Mags

    En Janvier, 2014 (22:29 PM)
    Adieu Omar. Que Dieu t'accueile dans son paradis. Amen

    Il n'y a que les bons qui partent tôt. Tu étais bon, humble. Plein d'humanité. Une race qui disparaît au Sénégal malheureusement. Peace
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    Koromak 02

    En Janvier, 2014 (23:03 PM)
    Reposez professeur Ndao. Que la terre vous soit légère. Merci pour tous et surtout de m'avoir reçu dans votre bureau en 2012. Yalana Allah oyofale soufe sa kawe te kharé la aldiana.
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    R.i.p

    En Janvier, 2014 (23:05 PM)
    Paix à son âme!
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    Lawson

    En Janvier, 2014 (23:42 PM)
    que ALLAH SWT lui fasse miséricorde !
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    Dit Domingo

    En Janvier, 2014 (23:48 PM)
    Que Dieu l'accueille en son paradis,voilà un type de Sénégalais dont nous avons bien besoin,au-delà de sa brillance littéraire et intellectuelle,Omar était intellectuellement honnête et d'une grande probité morale,il était engagé sur plusieurs fronts et à fond !!C'est un grand humaniste qui s'en est allé.Des gens comme lui pétri de valeurs et de qualités ne courent pas les rues de ce pays!Repose en paix grand frère.
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    Ibrahima Seck

    En Janvier, 2014 (00:55 AM)
    Jiloor jijaak je me rappelle. C'etait en janvier 2005 lors de la 2e edition du Bouki Blues Festival. Le Bon Dieu nous avait amene un ami du nom de Timothee qui disait avoir herite de Senghor l'imperatif: bois, buvons, buvez! Timothee, qui a finalement quitte l'ecurie de Bacchus, l'avait surnomme "Chef de foule" car tous les festivaliers s'agglutinaient autour d'Oumar le soir après le spectacle pour se regaler de ses histoires, les unes plus succulentes que les precedentes. Jamais Jiloor ne t'oubliera.

    Ton ami Bouki.
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    Auteur

    Abbykhalifa

    En Janvier, 2014 (03:10 AM)
    Que la terre lui soit légère et qu 'il repose en paix toutes nos condoléances à la famille
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    Abdou Bousso

    En Janvier, 2014 (07:32 AM)
    je le connais tres bien .au ccf et a blaise senghor nous avons beaucoup echange,depius Linz enautriche je te dis diadieuf
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    Auteur

    Seyni Camara

    En Janvier, 2014 (07:32 AM)
    On a pleure mais rigole aussi..............pour qui le connaissait. Adieu mon frere!!!
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    Auteur

    Madou Ba

    En Janvier, 2014 (10:22 AM)
    Tu n'as pas perdu ton temps sur terre. Tous les acteurs culturels de la région de kolda prient pour toi. Pour ton sens aigu du partage, tu seras éternellement une référence. Que Dieu te bénisse!!!
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    Auteur

    Mk

    En Janvier, 2014 (10:52 AM)
    Tous les élèves de l'ENEA de la 21ème promo prieront pour cet homme qui dispensait avec brio le cours de technique d'expression.

    Que Dieu l'accueille dans son paradis
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    Auteur

    Adjaratou Sall

    En Janvier, 2014 (11:39 AM)
    Quel choc et quelle perte douloureuse!!! J’en suis tellement triste. Oumar Ndao était mon professeur de littérature africaine au Département de lettres moderne de l’UCAD en 1993-1994. Il nous avait donnés l’amour des études et surtout de la littérature africaine, tellement il enseignait bien sa discipline et était proche de ses étudiants. C’était un grand Monsieur, très intelligent, humble, généreux, amical et très honnête. Oh comme je regrette de n’avoir pas pu lui dire plus souvent comment je l’estimais et combien je l’aimais. Que son âme repose en paix. Qu’Allah Sub haanahuu wa tahalaa lui accorde Son Pardon, Sa Grâce et Sa Miséricorde. Qu’Il le place à un rang élevé, parmi ceux qui ont été guidés. Qu’Il Soit son remplaçant auprès des membres de sa famille qui sont demeurés en vie. Qu’Il assiste et protège ses enfants et qu’Il Fasse de sa tombe un endroit spacieux et lumineux.

    Je ne t’oublierai jamais dans mes prières.

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    Auteur

    Selbé

    En Janvier, 2014 (14:30 PM)
    RIP
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    Auteur

    Fans

    En Janvier, 2014 (14:52 PM)
    c'est avec un grand tristesse que j'apprends la mort de mon professeur.Il étais mon professeur de littérature africaine en 2005/2006 à l'UCAD. Je me rappelle de ce professeur brillant dont les cours faisait remplir le camp jeremy

    k le bon Dieu t'acceuillle dans son paradis

    AMEN
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