C’est devenu une habitude. Passer presque une heure à attendre le bus. Les passagers se plaignent de ces longues et pénibles attentes, ils appellent les autorités à renouveler le parc automobile de la société Dakar Dem Dik.
« J’ai cours à 15 heures au lycée de la Fosse, mais je quitte chez moi à 11 heures 30 minutes pour ne pas arriver en retard. Parfois je passe presque une heure à l’arrêt de bus avant d’avoir la ligne 23 ». Ces propos sont de Ndeye Maguette Mbaye, élève au lycée Mixte Maurice de la Fosse. Elle habite aux parcelles assainies, à l’unité 10. Ce témoignage renseigne sur les difficultés que les populations éprouvent pour se déplacer à l’intérieur de la capitale.
Ndeye Maguette prend toujours son déjeuner à l’école ou en cours de route. « Si la fréquence des bus était régulière, je pourrais déjeuner chez moi à 13h et faire une heure ou une heure et demie de route au maximum, pour arriver à mon école. Mais ces temps-ci, c’est vraiment impossible », déplore-t-elle.
Cette élève n’est pas la seule à attendre le bus à cet arrêt. De nombreuses personnes attendent des bus pour se rendre en ville.
Homme d’affaires, Ibrahima Ndiaye partage cet avis. « L’attente est longue et pénible. On perd beaucoup de temps et le temps c’est de l’argent pour parler comme les Américains. C’est un manque à gagner aussi bien pour nous que pour l’économie nationale ». M. Ndiaye habite en banlieue et fait toujours la navette entre les parcelles assainies et le centre ville.
« Parfois, le véhicule tombe en panne en pleine circulation, obligeant certains à attendre un bus secours ou à payer encore un autre billet. Mais dans les deux cas, on perd des minutes, c’est écœurant », fulmine-t-il.
En plus du temps qu’ils perdent, les passagers arrivent fatigués à leur lieux de travail. Ils font des efforts pour se lever tôt le matin, restent debout pendant de longues minutes devant les arrêts, avant de s’entasser comme des sardines dans les bus. Une situation qui a forcément des impacts négatifs sur leur rendement au travail.
C’est le cas de Ndeye Maguette qui se plaint d’être constamment en retard depuis la rentrée scolaire. « Hier le surveillant m’a appelé pour me notifier mes nombreux retards, surtout le matin », confie-t-elle.
Plus loin au terminus, le spectacle est le même, des personnes assises sur des bancs guettent l’arrivée des bus. « Même ici on attend, cela veut dire qu’il y a un manque criard de bus », lance Babacar Cissé.
Cet agent commercial impute la responsabilité à l’Etat et à la société Dakar Dem Dik. « Depuis 2005, on n’a pas renouvelé le parc automobile de la société, pire encore les nombreux bus en souffrance dans les hangars n’ont pas été réparés », soutient-il.
Une situation qui s’est aggravée avec la rentrée des classes. La demande est plus forte que l’offre. Les usagers demandent à Dakar Dem Dik de se réajuster afin d’assurer correctement le transport urbain et de permettre aux passagers de voyager dans des conditions optimales.
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