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POLICE - Installation aujourd’hui du nouveau Dgsn : Assane Ndoye à la tête de ses supérieurs

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POLICE - Installation aujourd’hui du nouveau Dgsn : Assane Ndoye à la tête de ses supérieurs

A partir de ce matin, la Police aura un nouveau patron, en la personne du commissaire Assane Ndoye. Déjà, des remarques se font sur sa nomination au sein de la famille policière. Car, M. Ndoye aura sous sa commande des directeurs de service plus gradés que lui. Ce qui est perçu comme une incongruité.

Le tout nouveau Directeur général de la sûreté nationale (Dgsn), Assane Ndoye, sera officiellement installé dans ses fonctions ce matin, à l’école de Police. Ainsi, l’ancien directeur de la Police judiciaire promu à la prestigieuse station de patron suprême de la police aura sous sa commande des hommes et femmes plus gradés que lui. En effet, «de tous les directeurs de service au sein de la Police nationale, il était le moins gradé», renseigne-t-on. Car, il est commissaire divisionnaire pendant que ses autres collègues sont nommés, depuis longtemps, commissaires divisionnaires de classe exceptionnelle à la faveur de leur ancienneté au grade.

Cette situation «cocasse» ne sera pas sans déteindre sur l’ambiance de la cérémonie marquant la prise de fonction du Dgsn, eu égard aux plaintes et complaintes en sourdine enregistrées au sein de la famille des limiers. Même si la pratique administrative n’a pas souffert de la nomination de Assane Ndoye au poste de directeur général, pour avoir été un fonctionnaire de la hiérarchie A comme il est exigé par les textes, il demeure que cette promotion n’est pas sans léser les supérieurs de M. Ndoye actuellement en service. Des informations recueillies au niveau de la hiérarchie, l’on ne compte pas moins de 25 commissaires divisionnaires de classe exceptionnelle à qui il reviendra d’obéir à un moins gradé. D’ailleurs, l’on redoute que cette situation crée des «velléités de désobéissance» chez les «subalternes gradés» de Assane Ndoye ou qu’elle suscite des «grincements de dents qui puissent faire souffrir le bon fonctionnement de l’administration policière».

Une ambiance plus ou moins identique avait prévalu au sein de la Police lors de la nomination de Léopold Diouf au poste de Directeur général de la sûreté nationale. Car, l’on rappelle que ce dernier, bien qu’étant un commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle avait coiffé au poteau des collègues de même grade mais, ces derniers étaient plus anciens que lui. En effet, les rapports heurtés entre M. Diouf et certains directeurs de service résultaient de sa nomination. Mais, le cas de Assane Ndoye semble, aux yeux de cadres de la Police, plus sérieux en ce sens qu’il n’a pas encore intégré le cercle des divisionnaires de classe exceptionnelle comme ce fut le cas avec Léopold Diouf.

Si certains cadres de la famille policière s’émeuvent de cette promotion de l’ancien directeur de la police judiciaire, c’est parce que, argumentent-ils, Assane Ndoye risque de ne pas être très à l’aise dans ses nouvelles fonctions. Il ne lui sera pas commode d’avoir sous ses ordres des hommes et des femmes qui ont atteint les sommets au moment où le donneur d’ordre a un petit chemin à faire pour être à leur niveau. Mais, «ce n’est pas parce que M. Ndoye n’a pas de mérite. Au contraire, c’est quelqu’un qui a fait du chemin, du soldat de deuxième classe jusqu’à être commissaire divisionnaire, il a marqué la Police. Personne dans les rangs ne peut prétendre pouvoir lui apprendre les rouages de l’enquête. Sa compétence ne peut être mise en cause car il maîtrise sa matière aussi bien en sécurité publique qu’en criminologie». Qui plus est, les tenants du pouvoir nomment à certains postes stratégiques leurs hommes de mains en qui ils ont confiance. Seulement, ces qualités ne suffisent pas pour réussir la mission qui lui est confiée, en ce sens que «la bonne cohabitation avec ses directeurs de service pourrait être mise à rude épreuve, ce qui peut entraver la bonne marche de l’administration policière», s’inquiète-t-on dans les rangs. Et l’on évoque «les susceptibilités et les grincements de dents des gradés lésés pour justifier une éventuelle rébellion silencieuse de ces derniers».

Ainsi, même si l’on refuse d’établir la comparaison entre l’Armée et la Police, des limiers ne cachent pas leur désir de voir les règles de bienséance en cours dans les rangs des Forces armées, s’appliquer au niveau de la Police : «Quand il s’agit de nommer un nouveau Chef d’Etat-major général des armées (Cemga), l’on verse les plus gradés que le promu dans l’administration ou l’on crée de nouveaux postes pour les mettre en dehors du champ d’ordre du Cemga. Cela permet d’éviter les frustrations et de mettre à l’aise le nouveau dans la commande de ses troupes.» Ce schéma est, selon des cadres policiers, «une alternative à la situation actuelle de la hiérarchie policière».



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