La Cour d'appel de Dakar a confirmé, hier, le jugement rendu en première instance dans le procès opposant le quotidien Le Populaire à Djibo Leyti Kâ, en déboutant ce dernier de toutes ses prétentions et en prononçant la relaxe pure et simple des fins de toute poursuite de Yakham Mbaye et de son reporter Pape Sarr, respectivement directeur de publication du journal précité et auteur de l'article jugé diffamatoire. Contestant le jugement rendu, le 8 décembre 2008, par le tribunal correctionnel de Dakar, l'avocat de la partie civile Me Ciré Clédor Ly avait interjeté appel aux fins d'annuler ce verdict. Lors de ce procès en appel, l’avocat général avait requis une peine de six mois assortis du sursis contre les journalistes. Selon lui, la Cour devait rectifier l’erreur commise par le juge de première instance en infirmant le jugement rendu. Il avait aussi demandé la suspension du Populaire pour une durée de trois mois au motif que ses journalistes avaient non seulement l’intention de nuire, mais ils n’avaient pas fourni les preuves de leurs écrits. Mais il ne sera pas suivi par la Cour d’appel devant laquelle la partie civile a, à nouveau, perdu hier.
Les deux protagonistes ont ainsi été départagés sur ce contentieux les ayant opposés depuis deux ans. Mais le ministre d'Etat Djibo Kâ en restera-t-il là en se révélant bon perdant ou ira-t-il jusqu’à introduire un pourvoi en cassation, ainsi que l’y autorise la loi ? On ne sait pour l’instant.
Tout est parti d'un article paru dans l’édition du 2 août 2007 du Populaire et intitulé : ‘Couverture des narcotrafiquants arrêtés à Mbour : ce que Djibo Kâ savait’. Le Populaire mettait en cause, à travers le texte signé par Pape Sarr, la responsabilité dans cette affaire de Djibo Leyti Kâ, ministre d’Etat, ministre de l’Economie maritime au moment des faits. Notamment à propos de ces passages incriminés : ‘Les trafiquants qui avaient été arrêtés avec deux tonnes de drogue dure, opéraient dans la commune de Mbour. Ils avaient trouvé une couverture à leurs activités illicites, en mettant sur pied une unité de culture de crevettes’. Pour le quotidien du groupe Com7, ‘Djibo Leyti Kâ avait fait preuve de légèreté en accordant aux narcotrafiquants l’autorisation de mettre sur pied cette unité de culture de crevettes’.
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