Mardi 28 novembre 2006, la brigade de Recherches de la gendarmerie de Faidherbe à Dakar, après plusieurs semaines de conciliabules, a procédé à l’interpellation de Malick Mboup. Ce dernier, marié et père de deux enfants, est entrepreneur de son Etat. Il est aussi le patron de la « société » dénommée « Interconsult ». Il était en relation d’affaire avec l’importateur Mouhamed Bamba Ndiaye établi sur l’Avenue Lamine Guèye. Après plusieurs opérations commerciales effectuées entre les deux personnes, Malick Mboup est parvenu à gagner la confiance de Bamba Ndiaye et a fini par convaincre ce dernier de lui donner de la marchandise à crédit. Selon un contrat moral, le débiteur devait payer ses factures tous les 45 jours. Mais, voilà, au moment de payer, Malick Mboup s’arrangeait toujours pour prendre plus que la dernière fois. Et c’est la dernière facture de fer qui finira par convaincre Bamba Ndiaye de la malhonnêteté de son partenaire. Pourtant, jurant de tous les noms de ses saints, Malick Mboup, originaire de Koungheul, a soutenu qu’il avait de nombreuses commandes et que, ce sont ses clients qui tardaient à payer.
Des chèques sans provision
Pour convaincre de sa bonne foi, le patron d’«Interconsult» a libellé des chèques qu’il a remis à son partenaire. Mais, une fois de plus, les chèques sont revenus impayés. En faisant le compte des factures de Malick Mboup, il s’apercevra que la facture impayée de 80 millions de F cache une dette plus importante et celle-ci s’élève à 159.744.500F. Las d’attendre son argent, Mouhamed Bamba Ndiaye finira par porter plainte à la gendarmerie. Interpellé, Malick Mboup reconnaît les faits et s’engage à payer la note dans un court délai. Pour s’assurer de sa disponibilité à se mettre, si nécessaire, à la disposition de la justice, les gendarmes lui ont retiré son passeport et lui ont opposé une interdiction de sortie du territoire national. Et, les rendez-vous pour régler la note se succèderont sans succés. Mais le montant estimé à 159.744.500F (cent cinquante-neuf millions sept cent quarante-quatre mille cinq cent francs) reste toujours impayé. Conscient de l’insolvabilité du mis en cause qui n’a jamais respecté ses engagements, les gendarmes ont ordonné son arrestation et sa conduite devant le procureur. Venu une énième fois répondre à la convocation des pandores, Malick Mboup est interpellé et mis sous écrou à 17 heures. C’était le 26 novembre 2006.
La médiation pénale
À peine le gars mis dans la chambre de sûreté, un défilé incessant de personnalité s’est signalé à la brigade pour des interventions en faveur du mis en cause. De son côté, Mouhamed Bamba Ndiaye, décidé à rentrer dans ses fonds, reste intraitable. Au bout de 14 heures de garde-à-vue, Malick Mboup est déféré au parquet. Mais, l’homme qui a été confié à Thierno Demba Sow, substitut du procureur auprès du parquet de Dakar a été libéré le même jour après une médiation pénale. Lors de cette médiation dans le bureau du procureur, l’homme s’est engagé à payer la moitié de la somme sous 15 jours et le reste en mi-janvier. Mais, une fois sorti du bureau du procureur, l’homme qui a pu récupérer son titre de voyage a disparu dans la nature emportant avec lui femme et enfants. S’étant présenté au bureau du procureur pour entrer dans ses fonds, Mouhamed Bamba Ndiaye a failli tomber en apprenant la disparition de son créancier. Des enquêtes préliminaires effectuées ont appris que le gars, propriétaire en location-vente de la villa 207 bis de Sacré 3, a disparu sans laisser de traces. Mis devant cette situation, le procureur a demandé à la gendarmerie de rechercher et d’interpeller Malick Mboup sur l’ensemble du territoire national. En attendant, Mouhamed Bamba Ndiaye est devant l’expectative et les gendarmes cherchent toujours l’escroc.
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