Vendredi 26 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Societe

Salam Diallo répond à « ses détracteurs » « Je suis loin d’être un homosexuel, il n’y a pas plus viril que moi »

Single Post
Salam Diallo répond à « ses détracteurs » « Je suis loin d’être un homosexuel, il n’y a pas plus viril que moi »
Après un long séjour en Angleterre, le danseur et non moins chanteur Salam Diallo, revient au bercail. Occasion qu’il saisit pour répondre à «ses détracteurs». Qui ont vu dans son «exode», une fuite pour échapper à la Division des investigations criminelles (Dic). Il n’a pas manqué de dénoncer tout ce qui se dit sur lui, mais aussi «l’hypocrisie notoire de certains artistes». Il se prononce également sur l’affaire «Goudi Town » et ses répercussions. Sénégal, voilà Salam Diallo, le roi des Soirées sénégalaises !!!

Il paraît que ce qui se passe dans vos soirées est mille fois pire que «Gùddi Town» ?

Vous savez, Salam Diallo, qu’on le veuille ou non, sait produire mieux que quiconque des soirées sénégalaises. S’il y avait pire que ce que l’on a vu dans «Goudi Town», il me serait arrivé la même chose qu’eux. Je me produis 5 fois par semaine dans les boîtes de la place. Les agents secrets sont dans le pays, si c’est vrai que je fais pire, ils m’auraient interpellé avant tout le monde, parce qu’ils savent tout ce qui se passe. Aucun de mes clips n’a été censuré, encore moins une de mes cassettes. Donc, c’est peut-être que j’ai bon dos, ou que c’est moi que l’on appelle le roi des soirées sénégalaises. Et ça, ça dérange certains. Mais moi je suis quitte avec ma conscience et je défie quiconque, de venir voir mes soirées pour y voir quelque chose de malsain !

Donc, il n’y a pas de danses obscènes dans vos soirées ?

Non !Non !Non !

Pourtant, on dit que vous faites des textes très osés et les gens les accompagnent de danses obscènes…

Non !Vous savez, le «taassù»…Par exemple, quand je dis : «Kù la ko ñamal» (qui te l’a fait goûter), les gens crient au scandale. C’est parce que les Sénégalais n’ont pas une bonne connaissance de leur tradition.Mais «Kù la ko ñamal», c’est le lutteur Falay Baldé qui le disait. À chaque fois qu’il portait un coup fatal à son adversaire, il l’accompagnait par un «kou la ko ñiamal? » C’était son cri de guerre. C’est comme quand Moustapha Guèye dit : «J’attaque, je cogne, et je gagne». Pourquoi les gens n’interprètent-ils pas ces paroles? On ne trouve et ne voit que ce qu’on veut bien voir dans toute chose.

Et le couché, couché ?

Couché ? Je parle de la vie d’un couple.J’ai dit : «So lèen tëdé séen lal di waxtaan» (quand vous êtes en discussion dans votre lit), n’est-ce pas que «tëde» signifie se coucher en français ? Alors, il faut que les gens arrêtent.

Mais il paraît que la danse qui l’accompagne est en position couchée et c’est vous qui l’avez créée?

Qu’ils me sortent une photo où l’on me voit dans cette position, ou que l’on montre les preuves d’une telle danse dans l’une quelconque de mes soirées !

Il semble que vous avez aussi créé une nouvelle danse qui s’appelle «Macc-bi» (la succion) ?

Quiconque veut savoir ce qui se passe dans mes soirées n’a qu’à s’y rendre !

Mais cette nouvelle danse existe-t-elle, oui ou non ?

Ça n’existe pas ! C’est des conneries.Vous allez voir dans ma prochaine production, il y a un titre dans lequel je dis : «Adùna so ci défee lù baax, lù baax ngay macc» ( on ne récolte que ce que l’on a semé).

Donc, «Macc-bi» est une chanson ?

Bien sûr et vous allez la découvrir très bientôt.

Dites-nous en un peu plus sur cette nouvelle production ?

Non ! Comme je sais que les gens sont mauvais et hypocrites, je n’annonce plus ce que je compte faire. Vous allez voir, c’est pour très bientôt et je vous promets que vous serez la première à l’avoir. Vous savez, franchement, je ne comprends pas pourquoi les gens sont si méchants avec moi. Mais moi, je sais ce que je vaux. Il n’y a pas de sot métier dans la vie. Si j’étais quelqu’un de mauvais, je n’arriverais pas à ce stade. J’ai «nak» des enfants, j’ai une maman, des proches et des gens qui m’aiment. Mes détracteurs, s’ils n’arrêtent pas, ils vont rendre compte au bon Dieu. Le Seigneur est bon et ne cautionne pas le mal. (Très remonté). On dit que je fume, que je bois, que je suis un homosexuel. Je suis loin d’être un homosexuel…

Mais s’ils le disent, est-ce que ce ne sont pas vos manières efféminées…?

Mes manières ! C’est mon boulot qui le demande.Je fais le «tassù», je chante, je danse avec ces manières pour faire plaisir à mes fans. Mais ceux qui me connaissent savent qui je suis. Il n’y a pas plus viril que moi ! Et ceux qui font courir cette rumeur, je les connais. Pourtant, quand ils me voient, ils me sourient, me montrent de l’affection. Je les connais ! Ce sont tous des hypocrites ! Parfois, je suis dégoûté, et me demande si ça vaut la peine de continuer à faire plaisir. Tout ce que je veux, c’est faire plaisir aux gens. Je me tue au travail pour leur donner de bons produits. En retour, des gens me font tout le temps de mauvais procès. Je ne mérite pas ça ! Et puis, ce sont parfois des artistes comme moi qui en sont les auteurs. Mais «nak», je sais que si quelqu’un d’autre que moi réussit à avoir du monde dans ses soirées sénégalaises, c’est parce que Salam n’est pas là ! Je suis le roi de la soirée sénégalaise. C’est ainsi que le bon Dieu l’a voulu. Personne n’y peut rien.

Par rapport à l’affaire «Goudi Town», beaucoup pensent que vous avez pris la fuite parce que la Dic était à vos trousses…

Écoutez, je vais vous dire ce que je n’ai pas dit jusqu’ici. Quand Ndèye Guèye a été arrêtée, on m’a mis au courant. Je me suis démené pour savoir ce qui se passait. Elle m’a envoyé quelqu’un pour me faire savoir qu’elle veut que je sois présent lorsque l’on va l’entendre. C’était la veille de mon voyage. Moi j’ai des papiers anglais. Je voyage quand je veux. Et je me suis dit que puisqu’il en est ainsi, je vais y aller. J’ai tout mis en «stand-by» pour me rendre à la Dic. Quand Ndèye Guèye descendait des escaliers, je suis allé à sa rencontre. Un des policiers m’a stoppé net. Au même moment, le directeur de la police judiciaire, le commissaire Assane Ndoye, m’a reconnu. Il a donné l’ordre pour que l’on me laisse venir. On a discuté et je lui ai même fait part de mon voyage. Après quoi, il m’a permis de parler avec Ndèye Guèye avant de repartir. Le soir même, j’ai pris mon vol à destination de Londres. C’est à l’aéroport de Londres, que mon téléphone a sonné. On m’apprend que j’étais à la «Une» d’un journal où l’on disait que j’étais recherché. Mais franchement, si la Dic était à mes trousses, est-ce que le commissaire Assane Ndoye allait me recevoir aussi aimablement et me laisser repartir ? C’est pour moi un conseiller. Aujourd’hui, s’il me trouve en train de faire quelque chose de malsain, il me dit tout de suite : «Eh ! Salam, arrête ça ! Sinon tu vas voir avec moi». Je voulais rentrer le lendemain même, c’est ma mère qui m’en a dissuadé.
Mais ces gens, qu’est-ce qu’ils veulent ? Que je m’exile ou que l’on m’emprisonne ? Mais ce n’est pas eux qui décident de mon destin. C’est le Tout Puissant qui en décide. Je ne vaux pas mieux que ceux qui sont en prison, qui sont sur les lits des hôpitaux ou qui ne sont plus de ce monde.

Comment s’est passé ce voyage ?

«Al Hamdoulilah», mon voyage s’est très bien passé. Parce que c’est un voyage que j’effectue chaque année pendant le mois de Ramadan. Dans le souci de prendre un mois de congé. Je me rends en Angleterre pour me reposer, me recueillir, mais aussi prendre du recul par rapport à tout ce que j’ai fait pendant l’année écoulée. Je m’y suis aussi produit en soirée le lendemain de la Korité. Et ça s’est très, très bien passé.

Alors, dites-nous ce que vous avez retenu de vos réflexions?

Je suis fier de ce que je suis devenu. Quiconque connaît Salam Diallo depuis toujours, a dû se rendre compte de l’évolution positive de sa carrière. Parce qu’il ne faut pas oublier que Salam était le danseur qui a participé à la majeure partie des clips qui sont passés à la télé. Que Salam était le batteur des tam-tams de rue. Que Salam était ce jeune danseur que tous les chanteurs engageaient pour mettre l’ambiance dans leurs manifestations. C’est ce même Salam, qui, aujourd’hui, se bat, produit des albums appréciés par les Sénégalais, qui a instauré dans le calendrier culturel les soirées sénégalaises... Ce qui fait que je fais partie des artistes les plus en vue ici (au Sénégal). Quelque part, je peux dire que je suis un «self-made-man». J’en remercie le bon Dieu. Maintenant, comme je n’ai pas de staff, je prends parfois le temps de faire une retraite pour me rectifier et bien voir la meilleure voie à prendre.

Au moment de votre départ, beaucoup de choses se racontaient…

(Il rigole nerveusement) Euh…Je vais vous dire. Je pense que les Sénégalais doivent nous soutenir, nous les artistes. Parce qu’être artiste ne veut pas dire qu’on peut tout mettre sur votre dos. Non ! «artiste dù jaam» (l’artiste n’est pas un esclave). Il exerce son métier comme vous journaliste, ou tout autre travailleur. Mais je vois qu’on est souvent très mal vus au Sénégal. Surtout «nak» nous les danseurs. Je me considère avant tout comme un danseur. Donc, je ne vais pas fuir mes responsabilités, juste parce qu’il y a un problème.Comme je l’ai toujours dit «dù ma daw, dù ma déllù ginnaw» (je ne recule devant rien). Effectivement, je ne serai jamais d’accord avec ceux qui font des danses obscènes, mais…Il y a des gens qui profitent de chaque occasion pour me coller une étiquette. La première chose : on s’est réveillé un beau jour pour écrire, «Salam a divorcé», donc…

Vous n’avez pas divorcé ?

Non ! On discute. Que je sois divorcé ou pas, ne regarde que moi. Parce que quand je me suis marié, je ne suis pas allé en parler dans les journaux.

Oui, mais vous êtes un homme public et les Sénégalais veulent savoir ce qu’il en est ?

(Il se braque), je ne vais donner aucune information sur ça.

Mais pourquoi ?

Parce que c’est ma vie privée ! Si vous voulez parler de moi, que ce soit de ma musique, mes textes, tout ce que vous voulez, mais pas de ma vie privée. Ça, c’est à moi. Comme le dit mon grand frère Youssou Ndour : «Si quelqu’un m’aime pour ma musique, tant mieux, mais, pour autre chose, je ne suis pas d’accord». C’est exactement comme cela que je vois les choses. Ma vie privée ne concerne que moi ! Je suis vraiment désolé, mais je ne parle pas de ma vie privée.

Que préparez-vous de bon et de beau pour les Sénégalais ?

Vous allez voir, je vous ai dit que ça va casser la baraque. Tout ce que je peux vous dire, c’est que mon ami et grand frère Youssou Ndour va y participer. Parce que lui, tout ce que je fais, je l’y associe. Je le remercie beaucoup. Ce n’est pas pour de l’argent que je dis ça. C’est juste que je le considère comme un exemple. Il m’associe à tout ce qu’il fait et vice-versa. Il est professionnel et bon. C’est pourquoi je serai toujours derrière lui, j’aime tous ceux qui l’aiment et je déteste quiconque le déteste ou lui veut du mal. C’est moi, Salam Diallo, disciple de Serigne Saliou Mbacké, qui le dit et l’assume.

Mais encore ? Parlez-nous de ce que vous allez faire ?

(Il met son doigt à la verticale sur ses lèvres) Chutt ! En tout cas, ça va chauffer et ce sera des produits !

Vous dites bien des produits ?

«Waw» ! Parce qu’il faut que je parle au Sénégal et aux Sénégalais !

Ah, ça promet alors ?

Ah ! Oui ! D’ailleurs, sur la pochette, il y aura une photo comme ça ! (il feint de s’imposer le silence). Parce qu’au Sénégal, on n’épargne ni les chefs religieux, ni les autorités, encore moins nous autres artistes. Personnes ! Non ! Il faut qu’ils arrêtent et surtout qu’ils pensent à travailler.



0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email