Sans salaire depuis quatre mois : 137 agents du ministère de l’hydraulique menacent de bloquer le Magal

Le Magal de Touba risque d’avoir des problèmes en eau si les autorités ne prennent pas des mesures immédiates. En effet, les 137 agents contractuels du ministère de l’hydraulique rurale menacent de paralyser la distribution de l’eau à Touba s’ils ne sont pas réhabilités dans leur droit. Ces derniers sont sans salire depuis quatre mois.

Des mouvements d’humeur pour non payement de salaire se font encore entendre. Les 137 agents contractuels du ministère de l’hydraulique rurale et du réseau hydrographique national sont très remontés contre la direction de la division entretien et maintenance (DEM). En effet, ces derniers, répartis un peu partout sur le territoire national, sont restés quatre mois sans salaires. Les travailleurs ont soutenu que les agents de Louga avaient déposé un préavis de grève deux semaines avant la Tabaski et le directeur de la DEM M. Babou Sarr leur aurait promis de leur payer les deux mois. Mais, depuis lors, ces promesses sont restées « sans suite ». Et M. Sarr aurait même distribué des moutons pour les besoins de la fête alors que « ses agents n’ont rien perçu depuis le mois d’août ». Leur situation s’empirant, ces contractuels ont envoyé une demande d’audience à leur ministre de tutelle. Mais, les tentatives de rencontrer le ministre Adama Sall sont aussi restées jusqu’à présent vaines. Aussi, ils ont menacé de paralyser la distribution en eau durant le Magal, car les chauffeurs des citernes à eau qui sillonnent Touba font partis de ces contractuels. Toutefois, ces derniers comptent envoyer une correspondance au Président de la République, au Premier ministre et au Khalif général des Mourides Serigne Bara avant de mettre leur menace à exécution. Les agents ont aussi expliqué qu’ils ont saisi le directeur de la DEM et ce dernier leur aurait signifié « d’attendre les salaires de 2009, le budget de 2008 étant terminé ». Joint au téléphone, le directeur de la DEM M. Babou Sarr refuse de s’épancher sur la question et soutient qu’il n’est pas « sûr que c’est un journaliste qui l’appelle » et nous demande de « venir à la direction entretien et maintenance pour avoir des informations ».