Le système de Santé va vivre aujourd’hui et demain une nouvelle grève générale. Les syndicalistes, qui étaient en négociation avec le gouvernement, ont exprimé leur insatisfaction sur le degré d’application des accords signés en mai 2006. Toutefois, la fédération a appelé leurs camarades à assurer les urgences et le service minimum.
« Il n’y a pas d’acte de matérialisation des accords. Nous sommes inscrits dans une logique de grève ». Ces propos de Mballo Dia Thiam, tenus lors du point de presse organisé hier, annoncent de nouvelles perturbations du système de Santé. La Fédération des syndicats de santé du Sénégal (Fss) observera une grève générale les 23 et 24 janvier prochains.
Ce mouvement d’humeur fait suite aux désaccords des négociations du 21 janvier entre le gouvernement et les ministères concernés.
« Nous étions en négociations pour voir le degré d’application des accords. Mais, nous avons constaté qu’il n’y a pas d’avancement. Nous ne sommes pas prêts à retourner à d’autres commissions ou négociations. Nous allons en grève pour exiger l’application des accords », annonce le Secrétaire général du Fss, Mballo Dia Thiam, qui était entouré d’autres syndicalistes comme Saliou Daff, Sidya Ndiaye, entre autres.
Les syndicalistes ont exprimé leur insatisfaction sur la lenteur de la définition des critères d’octroi des subventions aux hôpitaux.
Pour les camarades de Mballo Dia Thiam, ces critères devraient être établis depuis 2007, ce qui permettrait l’introduction de ce financement dans le budget 2008.
« Pour le financement de la Santé, il y a un aveu de taille. Le ministère a dit qu’il n’y a pas de critère. Ils nous ont proposé les critères de pauvreté et l’indice de performance. Nous leur avons objecté le taux d’inflation. Ils nous disent qu’ils vont nous convoquer pour revoir les critères », a dit Mballo Dia Thiam.
Les syndicalistes ont fait savoir qu’il n’y a pas d’avancées sur l’application du statut spécial des agents des Etablissements publics de santé, ainsi que l’intégration des travailleurs de l’ex-Cto dans la Fonction publique.
« Pour le statut spécial des agents de Santé, la question reste entière. On dit que le dossier est retourné en commission », note le Secrétaire général, du Fss. Le relèvement du niveau de recrutement à l’Ecole de développement social et sanitaire (Endss) est l’autre point d’achoppement des négociations entre les deux parties.
« Il n’y a pas d’évolution sur le relèvement au Bac du niveau de recrutement à l’Endess. Le directeur de la Fonction publique nous a fait croire que, s’il y a un relèvement, il y aura un chamboulement dans l’ossature de la Fonction publique », avance Mballo Dia Thiam.
Prenant, la parole, le chargé de l’organisation, Saliou Daff, a pour sa part tenu à préciser que le service minimum et les urgences seront assurés comme d’habitude. « Nous ne sommes pas inscrits dans une logique de sabotage du système de Santé. Nous demandons à nos camarades de prendre en charge les urgences et d’assurer le service minimum », indique Saliou Daff.
L’organisation syndicale réfléchit déjà sur le 3e plan d’actions à entreprendre pour l’intensification de la lutte, tout en restant disponible à la poursuite des négociations.
0 Commentaires
Participer à la Discussion