Serigne Cheikh Aliou Mbacké sur le problème de l’eau à Touba : « Ce ne sont pas les CRD approximatifs d’avant magal qui… »

Désigné, successivement par les Khalifes de Touba depuis Serigne Saliou Mbacké en passant par Serigne Bara et aujourd’hui Serigne Sidi Mokhtar, Serigne Cheikh Aliou Mbacké jure rencontrer, face à la presse, mercredi, les pires animosités. Le Président de Maou Rahmati dit se désoler des peaux de banane qui sont jetées sur sa route par des parents et autres gros bras qui habitent la cité. Soucieux de retrouver sa tranquillité, le chef religieux de Darou Khoudoss déclare avoir tenté à quatre reprises de se désengager auprès du Khalife mais c’était sans compter avec la détermination de celui-ci de le consolider dans cette tâche.

 Toutefois, Serigne Cheikh Aliou estime que le chemin est encore trop long pour assurer à la ville sainte une eau de qualité et en quantité suffisante. « Le problème le plus pressant à Touba c’est l’eau, sa potabilisation et son approvisionnement normal en qualité et en quantité suffisante. Ce n’est pas à coups de Comités régionaux de développement approximatifs à l’approche du magal que l’on arrivera à régler ce casse-tête. Il faut des projets spécifiques et ambitieux à la dimension de l’importance des exigences. Nous ne devons plus penser que l’Etat et le Khalife seuls doivent supporter le coût du ravitaillement en eau ». 

Devant quelques-uns de ses parents dont Serigne Cheikh Bara Dolly, Serigne Modou Mbacké Sy etc… et en l’absence de plusieurs autres dont la présence était beaucoup attendue, Serigne Cheikh Aliou dira toute son amertume face à l’indifférence des plus grands dignitaires par rapport à sa mission. « Je suis combattu ! » s’étonne-t-il avant de lancer que la structure qu’il dirige « est, par ailleurs, entre le marteau d’une administration ignorant l’importance de son apport considérable et l’enclume d’une population peu consciente des effets bénéfiques de ses activités ». L’ancien collaborateur de Samba Yalla ministre de l’Hydraulique sous Diouf de se rebeller, enfin, contre la gratuité de l’eau et l’anarchie ». Pour lui, la gratuité est un phénomène dépassé et même insensé qu’il faut vite arrêter.