Face à la presse, hier, le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) et le Syndicat autonome de la santé (Sas) ont déclenché une grève de 48h. Motif : exiger du gouvernement l’application des accords.
Le président de la Convergence syndicale nationale Sutsas-Sas, Mballo Dia Thiam, a déclaré que leur mouvement a déclenché, depuis ce matin, une grève nationale de 48h (21 et 22 juillet 2010) avec respect des urgences et du service minimum pour exiger du gouvernement l’application des accords contenus dans les différents protocoles d’accord.
« L’opinion aura constaté que notre convergence a utilisé toutes les voies légales pour inciter le gouvernement à respecter ses engagements. Mais, il fait toujours la sourde oreille. Par conséquent, la prochaine étape de notre plan d’action est cette grève que nous déclenchons sur l’étendue du territoire national pour exiger du gouvernement l’application des accords contenus dans les différents protocoles d’accord », a expliqué M. Thiam. Il a tenu ces propos au cours d’une conférence de presse.
Le syndicaliste a rappelé que 75 jours n’auront pas permis au gouvernement de réagir pour appliquer les accords, malgré la marche nationale du 7 juillet dernier et un sit-in national le 14 du même mois, « largement suivis avec des scores allant de 80 à 99% de réussite ». « Malgré toutes les tractations, a-t-il indiqué, le décret portant statut du personnel des Eps (Etablissements publics de santé) est encore dans un labyrinthe sans issue, le nombre prévu pour le recrutement de personnel menacé de coupe avec des arrières pensées de « dégraissage » de la Fonction publique déjà squelettique si on considère les ratios de couverture...Le tableau n’est pas reluisant ». Par ailleurs, la Convergence a condamné le blocage des voies d’accès, la fermeture fréquente de la clinique chirurgicale et le jet de grenades lacrymogènes dans l’enceinte de l’hôpital Le Dantec, les tentatives de séquestration du directeur de l’Hôpital général de Grand-Yoff. Elle se démarque de « toutes les pratiques violentes et appelle à plus de discipline et d’objectivité dans les formes de lutte ». Et, a-t-il ajouté, « la Convergence demande aux militants et sympathisants grévistes de respecter les consignes générales relatives aux urgences, au service minimum et aux mesures conservatoires à chaque grève ».
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