A trois jours de la célébration du grand magal de Touba, l’eau manque dans la plupart des grands quartiers de la ville religieuse. Un manque qui a créé la psychose et la panique dans certains quartiers où les populations, ne sachant plus à quel saint se vouer, multiplient les scénarii pour s’approvisionner en liquide précieux.
Du côté des services de l’Hydraulique, on explique que cette situation serait liée aux travaux d’entretien effectués dans le réseau, et à l’insuffisance de la puissance électrique fournie par la Senelec. Et dire que la Senelec avait donné des assurances fermes lors des différentes réunions consacrées aux préparatifs de l’événement qu’il n’y aurait pas de coupures de courant. Mieux, la cité religieuse devrait être mise hors délestage 10 jours avant et 10 jours après. Pire, le service de l’Hydraulique qui s’était engagé à mettre un groupe électrogène au niveau de chaque forage n’a pas tenu promesse.
Devant ces récriminations des populations, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, en visite dans la capitale du mouridisme, a reconnu les difficultés d’approvisionnement en eau. Il dit avoir informé son collègue de l’Energie et des Mines pour parer au plus pressé.
Quoi qu’il en soit, la psychose est présente chez les populations qui redoutent que des maladies comme le choléra ne refassent surface. Déjà, avec l’arrivée massive des populations qui commence à rallier la ville religieuse, il urge que l’Etat mette les bouchées doubles pour permettre aux pèlerins de passer une bonne fête. D’ailleurs, le ministre de la Santé Abdou Fall qui a tenu, ce mardi, une réunion de travail avec ses collaborateurs à l’hôpital Matlaboul Fawzéni, a demandé avec insistance aux populations de changer de comportements individuels et collectifs.
Par ailleurs, M. Fall a aussi promis de renforcer le dispositif en produits désinfectants. Pour l’heure, le service d’hygiène a mis la main sur beaucoup de produits périmés. Seulement le président de la communauté rurale, qui se désole que l’interdiction du stockage de l’eau dans les bassins soit une chimère, voire une utopie à Touba, s’est beaucoup ému de la présente situation.
Correspondant
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