Mamadou Madiodio Diagne, secrétaire général de SATRAIL, Cheikh Ndiène secrétaire général de FETRAIL, Mame Demba Diakhaté et Abdoul Aziz Diop respectivement secrétaire administratif des deux syndicats précités ont, en plus de leur suspension, été interdits d'accès dans les locaux de Transrail pour incitation à l'arrêt de travail, entrave à la bonne marche de la société et organisation d'assemblée sans autorisation préalable. Selon ces derniers, la direction a aussi effectué des ponctions sur les salaires des travailleurs affiliés à ces deux syndicats pour faits de grève.
Comme réponse à ces décisions de la direction qu'ils ont jugées illégales par rapport à la législation du travail, les syndicalistes de la convergence ont bravé la mesure en voulant accéder à leurs postes de travail hier et se sont vu interdits l'accès par la sécurité de l'entreprise. Cette dernière aurait utilisé des gourdins et autres armes blanches. Ce qui a occasionné des blessures du côté des syndicalistes de la convergence dont le secrétaire administratif qui s'en est tiré avec des blessures ouvertes au niveau du bras gauche et du pied droit.
Face à cette situation, les victimes ont décidé de porter l'affaire devant la justice et comptent passer à la vitesse supérieure ce mercredi en mobilisant les travailleurs de la convergence, leurs familles et les centrales syndicales pour protester devant la direction générale. Pendant ce temps, les syndicalistes de SUTRAIL se réjouissent des promesses faites par la direction d'augmenter les salaires dès la fin du mois de décembre. Selon Omar Cissé, secrétaire général de SUTRAIL, la direction s'est engagée à payer 8% de l'augmentation des 5% effectifs pour les Maliens depuis plusieurs mois maintenant. Par ailleurs, selon toujours M. Cissé, la direction s'est engagée à discuter avec la commission paritaire des modalités du payement des rappels en janvier prochain.
Des acquis ont aussi été annoncés par les syndicalistes de SUTRAIL par rapport au problème de niveau qui n'était plus respecté par la direction, ainsi que l'âge de la retraite à 60 ans. Interpellés sur le protocole d'accord signé par SUTRAIL à Bamako dont la contrepartie est une négociation sur la retraite à 60 ans et sur le plan de redressement proposé par la direction et qui comporte en ses termes le licenciement de 376 agents, les syndicalistes de la convergence diront que le protocole n'est que de la poudre aux yeux pour avaliser le plan de redressement de la société et par conséquent, le licenciement de 376 agents de Transrail.
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