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Ucad - effectifs pléthoriques, système Lmd rejeté, frais d’inscription élèves… : Les étudiants déversent leur trop-plein

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Ucad - effectifs pléthoriques, système Lmd rejeté, frais d’inscription élèves… : Les étudiants déversent leur trop-plein

La Faculté des Sciences juridiques et politiques (Fsjp), celle des Sciences économiques et de gestion et celle des Lettres et sciences humaines se sont comme passé le mot. Elles sont toutes en grève et réclament le désengorgement de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, entre autres points.

La machine estudiantine s’est déclenchée. Après la Faculté de droit en grève depuis le 29 janvier dernier, celle des Sciences économiques et de gestion vendredi, suite à l’effondrement d’un faux plafond sur un étudiant, c’est au tour de la redoutable Faculté des Lettres et sciences humaines de bouder les amphithéâtres. Les motifs diffèrent, mais, un point commun se dégage à travers les plateformes revendicatives : la réduction de l’effectif pléthorique. Pour le vice-président de la commission sociale de la Faculté des Lettres et sciences humaines, Chérif Sy, «c’est la même plate-forme qui revient depuis 1994». En fait, les étudiants de Lettres estiment qu’il n’est plus question que cette «organisation classique» de la Faculté avec ses 30 000 étudiants continue. «Que cela cesse !», intiment-ils. Il faudra se pencher sur la division de la grandissime Faculté en deux entités : l’une en Langues et civilisations et l’autre en Sciences humaines et sociales. M. Sy, à l’image de son camarade de la Faculté des Sciences juridiques et politiques, Joseph Diouf, est d’avis que le «salut» réside dans désengorgement de l’Ucad. Cela, en orientant les étudiants en première année dans les Centres universitaires régionaux (Cur) de Bambey et de Thiès.

Avec ses 15 000 membres, l’Amicale des étudiants de la faculté des Sciences juridiques et politiques en grève, depuis le 29 janvier dernier, ne pensent pas moins que leurs camarades candidats à une réorientation, doivent être reçus. Ils sont majoritairement des «cartouchards» (irrecevables dans leurs Facultés d’origine, dans le jargon des étudiants). Seulement, les nouveaux bacheliers, aussi, en souffrent. «Ils n’ont pas des moyens de se payer une formation. C’est, d’ailleurs, le choix de l’Etat du Sénégal d’accueillir tout étudiant ayant réussi au Baccalauréat. Il faut l’assumer», tonne Joseph Diouf.

La remise en cause du système Lmd (Licence-Master-Doctorat) entre en jeu dans cette grève. Particulièrement celle de la Faculté des sciences juridiques et politiques. Dès la rentrée universitaire, les autorités ont voulu «imposer aux étudiants des droits d’inscription pédagogiques allant de 5 000 à 15 000 francs Cfa pour le premier cycle et de 15 000 à 30 000 francs Cfa à ceux du second cycle». C’est après un refus catégorique des délégués que les autorités ont reculé. Une option renvoyée à l’année prochaine, mais que Joseph Diouf de l’amicale de la Faculté de Droit rejette. «Que cela soit annulé purement et simplement», réclame-t-il.

Ces derniers temps, nombreux étaient ceux qui faisaient les frais de bus immobilisés de Dakar Dem Dikk et autres casses sur l’Avenue Cheikh Anta Diop de Dakar. Les étudiants n’hésitent pas à aller au «front» pour réclamer le paiement de leurs allocations (bourses, demi-bourses, aides et autres), bravant la rigueur des forces de l’ordre. Sauf que pour ces grèves répétées, le «front» n’est pas à l’ordre du jour. «Nous ne sommes pas encore à cette ultime étape», prétextent les délégués, même si «ce recours n’est pas exclu».

Aujourd’hui, le mouvement étudiant semble affaibli par la division interne qui s’est produite en 2006, lorsque deux étudiants avaient été sanctionnés pénalement par la Justice. Une sanction que les membres de l’Amicale des étudiants de la Faculté des Lettres et sciences humaines n’ont pas encore oubliée. «A l’époque, nous étions les derniers à lever le mot d’ordre», se souvient-on, dans les rangs de cette structure estudiantine.

Toutefois, leur camarade Chérif Sy, qui est de la même Faculté, fait savoir que la dynamique unitaire se fera, quand cela se fera sentir, tandis que son homologue de la Faculté des sciences juridiques et politiques se veut prudent. «Pour l’instant, il faut que les 18 délégués (des amicales de toutes les Facultés de l’Ucad) se concertent», avertit Joseph Diouf.

 



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